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"C'est douloureux", "des joueurs abattus", "du mal à digérer": la conférence de presse de l'entraîneur Laurent Blanc a donné une idée vendredi de la déprime au PSG, éliminé en quart de finale de Ligue des champions et qui retrouve la L1, déjà gagnée, samedi face à Caen (17h00) à Paris.
"Une fois le match fini, c'est fini" a d'abord lancé le coach, qui, en temps normal, veut toujours parler de l'adversaire à venir. Cette fois, il n'y a pas eu un mot sur Caen, adversaire au Parc des Princes de la 34e journée d'un championnat déjà gagné par le PSG depuis la 30e.
"Il faut arriver à se remobiliser, c'est difficile. L'année dernière (c'est la 4e fois consécutive que le PSG est éliminé en quart de finale de C1), il y avait le titre de champion de France à gagner, cette année, cette possibilité, on ne l'a plus", a commenté le technicien.
Il reste encore néanmoins deux objectifs nationaux, avec une une demi-finale de Coupe de France à Lorient mardi, puis une finale de Coupe de la Ligue face à Lille samedi prochain. "C'est encore heureux pour nous, sinon la fin de saison serait longue, on espère retrouver l'envie de gagner", a livré le champion du monde 1998.
- Maudit 3-5-2 -
Les autres questions ont tourné autour de son avenir, de celui des joueurs de la génération Ibrahimovic. Et de ce fameux 3-5-2 testé pour la première fois sur le terrain de Manchester City, qui a tourné au cauchemar (1-0; 2-2 à l'aller).
"Je l'avais décidé samedi (9 avril, jour du succès du PSG à Guingamp 2 à 0 en L1), on l'a travaillé dimanche (10 avril) matin", a-t-il avancé. Les joueurs ont-ils menti quand ils ont dit devant les caméras que c'était tout nouveau pour eux après l'élimination ? "C'était la première fois en match", a dribblé l'ancien défenseur, qui assure avoir beaucoup "échangé" avec ses hommes sur ce dispositif avant le match à Manchester.
"Penser que cette façon de jouer est la seule raison de l'élimination, ce n'est pas une analyse complète", a-t-il insisté. Mais Blanc a refusé de pointer des défaillances individuelles. Ibrahimovic n'a pourtant pas pesé sur le match au retour et a raté deux occasions franches à l'aller, dont un penalty.
De même, Blanc a refusé d'accréditer l'idée d'une fin de saison en forme de tournée d'adieu pour des joueurs comme Ibrahimovic, Maxwell, Gregory Van der Wiel , voire Thiago Motta, figures du PSG version qatarie, incapables de porter le club au delà des quarts en C1.
"Parler de tournée d'adieu de ces joueurs, c'est aller un peu vite, on est tous sur le coup de la déception, on est déçus, on est dans le négatif pour l'instant, prenons le temps", a-t-il glissé.
- Blanc menacé ? -
"Il va y avoir des réflexions, des discussions, des échanges, des désirs de joueurs en fin de contrat, dans peu de temps on saura s'il y a des changements, y compris d'entraîneur".
Blanc se sent-il menacé ? "Je suis en danger depuis que j'ai signé au Paris SG, tous les entraîneurs sont en danger", a relativisé celui qui est sur le banc parisien depuis 2013 et a prolongé jusqu'au 30 juin 2018.
"Tu sais très bien qu'un entraîneur est sur la sellette à tout moment, il n'y qu'une chose contre ça, je dirais une immunité, c'est la victoire: et le dernier match, on le perd, et on ne s'est pas qualifié, voilà", a-t-il répondu à un journaliste.
Reprenant un peu de poil de la bête, il en a coupé un autre qui parlait de "faillite": "Je préfère le mot élimination, car tous les quarts de finale ont fini par 3-2 (en score cumulé aller et retour), non ?"
Mais revient bien vite le "sentiment que l'équipe qui s'est qualifiée, avec tout le respect que je dois à Manchester City" était prenable: "Ca redouble la difficulté à admettre l'élimination". En plein spleen.