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© AFP/Kenzo Tribouillard
Le Parisien Zlatan Ibrahimovic
après son penalty contre Lorient lors de la première journée de L1, le 11 août 2012 au Parc des Princes
La "dream team" du Paris SG a connu samedi un accroc d'entrée contre Lorient (2-2) et a fait le dur apprentissage de son statut de grandissime favori de la Ligue 1, seule la superstar Zlatan Ibrahimovic , héros des siens avec un doublé, ayant été fidèle à son rang.
. Ibrahimovic prêche dans le désert
Le Suédois a beau clamer ne pas être encore à 100% de ses moyens, il s'est montré à la hauteur de sa réputation avec un doublé en forme de sauvetage pour sa nouvelle équipe. En grande difficulté en première période comme l'ensemble de ses coéquipiers, "Ibra" a ensuite sorti la panoplie du guerrier, faisant aussi bien parler sa puissance physique phénoménale que sa fine technique. Au-delà de ses qualités de finisseur, c'est aussi cette rage de vaincre et ce mental à toute épreuve que le colosse scandinave est censé apporter dans le vestiaire parisien. Les autres individualités ne peuvent pas en dire autant. La recrue argentine Lavezzi a fait preuve de bonne volonté mais connaît encore un déchet problématique dans le dernier geste, tout comme Ménez, égal à lui-même dans ce registre. Les premiers pas de Verratti ont également été assez mitigés, le jeune Italien, malgré d'évidentes qualités techniques, ayant tendance à ralentir le jeu. Même si le PSG déplorait quelques absents de marque (Pastore suspendu, Thiago Motta et Sissoko blessés, Thiago Silva aux JO), toute la question est de savoir combien de temps mettra cette équipe remodelée à coup de millions avant de donner sa pleine mesure.
. La défense fait frémir
© AFP/Kenzo Tribouillard
Le défenseur du PSG Alex à la lutte avec l'attaquant de Lorient Jérémie Aliadière lors de la 1ère journée de L1, le 11 août 2012 au Parc des Princes
Les ratés monumentaux de la défense parisienne ont de quoi semer le doute au sein d'un club programmé pour tout écraser sur son passage en L1. Avant même de croiser la route des principaux favoris du championnat et de défier les cadors européens en Ligue des champions, l'arrière-garde a plié de manière inquiétante face aux sans-grades Aliadière et Alain Traoré. C'est surtout la charnière Alex-Sakho qui est sur le banc des accusés. Les deux joueurs sont apparus lents, lourds et souvent dépassés par la vitesse et le collectif des Lorientais. Pour Sakho, qui vient tout juste d'être rappelé en équipe de France après une période de disgrâce consécutive à l'arrrivée à Paris de Carlo Ancelotti , le scénario catastrophe se répète. Mais le technicien italien doit surtout se demander aujourd'hui qui associer au futur patron de la défense, Thiago Silva. Pour l'instant, Alex tient la corde pour accompagner son compatriote mais sa prestation catastrophique contre les Merlus a fait baisser sa cote, le Brésilien n'ayant plus rien du "Tank" de Chelsea. Le problème pour Paris, c'est qu'avec le recrutement d'Ibrahimovic et de Lavezzi, le centre de gravité de l'équipe s'est encore plus clairement déplacé vers l'attaque, ce que n'a pas manqué de pointer du doigt Ancelotti samedi.
. Une pression à gérer
Le PSG a eu face aux Merlus un aperçu de ce qui l'attend cette saison: des adversaires surmotivés à l'idée de se payer les nouveaux riches parisiens. Ancelotti a ainsi reconnu que ses joueurs avaient perdu de leur lucidité après l'ouverture du score rapide de Lorient sur un but contre son camp de Maxwell: "Les joueurs se sont énervés, il y a eu du déchet avec des passes et des contrôles manqués". Ce cas de figure risque pourtant de se reproduire très souvent. Paris ne manque pas dans son effectif d'éléments expérimentés mais en l'absence de Motta et de Sissoko, blessés, et avec un Matuidi encore à court de forme et remplaçant au coup d'envoi, le PSG était surtout dépourvu au milieu de joueurs taillés pour le combat physique, laissant souvent les défenseurs démunis face aux contre-attaques lorientaises. Une carence qui n'a pas échappé à Ancelotti. En bon Italien, l'entraîneur a déploré le manque "d'équilibre" de son équipe avant son sursaut en seconde période. Un avertissement sans frais.