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Trois jours après une nouvelle désillusion en finale de la Coupe de France contre Guingamp (0-2) et au lendemain d'une reprise houleuse, la tension n'était pas retombée mardi au Stade Rennais.
C'est un euphémisme que de dire que le club breton prépare dans des conditions loin d'être idéales une semaine capitale pour son maintien, avec le déplacement au Parc des Princes, mercredi pour la 35e journée de L1, suivi de la réception de Sochaux, samedi.
Lundi, pour leur reprise après une finale qu'ils n'ont pas jouée, les Rennais ont eu le droit, au centre d'entraînement de la Piverdière, à une réception musclée de la part de certains supporteurs, excédés par ce nouvel échec dans la quête d'un trophée majeur attendu depuis 1971, et surtout par l'apathie dont les joueurs ont fait preuve.
Jean-Armel Kana-Biyik et Foued Kadir ont même failli en venir aux mains avec certains supporteurs, dont personne, à part le gardien Benoît Costil, n'est venu apaiser le courroux.
Le président Frédéric de Saint-Sernin, muet depuis samedi soir, est sorti de son silence mardi devant la presse.
D'abord pour exprimer son "sentiment de honte" après la défaite, puis pour s'expliquer sur les évènements de lundi.
"A priori, l'entraînement n'est pas un lieu pour les échanges avec les supporteurs", a-t-il dit, très agacé face aux questions répétées sur l'absence de dialogue avec les supporteurs, lundi, de la part des responsables rennais.
"Mon bureau est toujours ouvert, et je suis souvent allé voir les supporteurs cette saison. Mais il y a des lieux pour travailler, et il faut laisser les joueurs se concentrer", a-t-il ajouté, expliquant aussi ne pas avoir "voulu sur-communiquer" depuis samedi soir.
'La famille Pinault très mécontente'
"Ma responsabilité en tant que PDG n'est pas d'aller (discuter) à tout-va", a-t-il conclu.
Au sujet de l'altercation entre Kana-Biyik et Kadir et certains supporteurs, dont il a dit comprendre "la colère et le mécontentement", il n'a pas voulu "condamner les uns par rapport aux autres".
Il a ensuite laissé place à son entraîneur Philippe Montanier, d'abord remonté face à la tournure de la conférence de presse, et rapidement calmé.
Lui aussi s'est dit "très touché, meurtri" par la défaite de samedi face au voisin guingampais: "une cicatrice qui restera à jamais".
Avant de regretter de ne pas être allé discuter avec les supporteurs lundi: "Au début j'en avais l'intention, mais un membre de la sécurité me l'a déconseillé. A posteriori, je regrette".
Avec le recul, il ne peut toujours pas expliquer la prestation fantomatique de ses joueurs lors d'une finale qu'ils avaient "bien préparée" et qui "ne change rien par rapport à (son) engagement".
"C'est une saison éprouvante, c'est sûr, mais j'en ai connu d'autres. Avoir de mauvais résultats fait partie de notre travail, mais on ne le vit pas bien", a ajouté Montanier, qui s'était engagé pour trois ans l'été dernier.
Y aura-t-il des changements au club la saison prochaine? "On en parlera quand on sera définitivement en Ligue 1", a répondu Saint-Sernin, assurant qu'il n'y avait "aucun point d'interrogation" quant à un éventuel désengagement de la famille Pinault, propriétaire depuis 1998 et également "très mécontente de l'indigence de l'opposition rennaise" samedi.