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Le titre de champion une nouvelle fois en poche, le PSG va désormais se pencher sur le mercato mais les sanctions qui attendent le club dans le cadre du fair-play financier (FPF) vont cette fois l'obliger à revoir ses hautes ambitions à la baisse.
Jusqu'ici, le PSG, propriété depuis 2011 du Qatar, richissime émirat gazier, avait dépensé sans compter. Mais les contraintes imposées par l'UEFA dans le cadre du FPF risquent de lui compliquer sérieusement la tâche. L'instance européenne devrait en effet le pousser à réduire son train de vie et à reporter ses rêves de grandeur européenne.
Le PSG devrait ainsi voir sa masse salariale plafonnée à son niveau actuel (autour de 230 millions d'euros). Il n'aura le droit d'inscrire que 21 joueurs en Ligue des champions et ne pourra recruter cet été qu'un seul joueur, pour un montant maximal de 60 millions d'euros. Tout autre achat sera soumis à une vente préalable. Enfin, l'UEFA retiendra environ 60 millions d'euros sur trois ans sur les versements liés aux droits télé et aux primes de résultat en Ligue des champions.
- Stars inacessibles -
Difficile, dans ces conditions, d'attirer une star, alors que Qatar Sports Investments (QSI) a longtemps fantasmé sur les deux astres Lionel Messi et Cristiano Ronaldo . Faire venir Eden Hazard (Chelsea), Angel Di Maria (Real Madrid), Paul Pogba (Juventus Turin) ou Marco Reus (Borussia Dortmund), les cibles privilégiées pour cet été par les dirigeants parisiens, semble également très compliqué.
Qui donc viendra grossir la constellation étoilée du Paris SG, souverain en France mais toujours frustré en Ligue des champions, le Graal des Qataris? Après les arrivées en grande pompe de Zlatan Ibrahimovic et de Thiago Silva en 2012, suivis en 2013 par Edinson Cavani en 2013, les supporteurs parisiens devront sans doute se contenter de noms moins ronflants.
L'entraîneur Laurent Blanc , qui vient de prolonger son contrat jusqu'en 2016, s'est voulu rassurant mercredi, conscient de la qualité de l'effectif déjà à sa disposition.
"Il faut voir si ces sanctions se confirment. Mais malgré tout, Paris aura une grande équipe l'année prochaine. Il faudra en tenir compte, il faudra bien cibler des choses, être malin. Il faudra être précis. Mais on a déjà de très bons joueurs", a-t-il déclaré.
Toute arrivée devra être, quoi qu'il arrive, conditionnée par un départ. C'est une première pour le Qatar, contraint à revenir à une sorte de rationalité économique.
Jérémy Ménez, en fin de contrat, est partant certain. Le milieu argentin Javier Pastore , premier gros transfert de l'ère qatarie (plus de 40 millions d'euros en 2011) et l'une des rares déceptions du recrutement mené par l'ancien directeur sportif Leonardo, a de son côté le mérite d'avoir une belle cote en Italie, renforcée par son but fabuleux en quart de finale aller de Ligue des champions contre Chelsea. Sa vente permettrait de se séparer d'un gros salaire.
La valeur marchande de Marco Verratti , lié à Paris jusqu'en 2018, est aussi au plus haut pour un joueur acheté 11 millions d'euros à Pescara (2e division italienne) en 2012. Mais le talentueux milieu italien de 21 ans a l'appui des cadres du vestiaire (Ibrahimovic, Thiago Silva, Thiago Motta).
- Et Cavani? -
Reste le cas Cavani. Avec 16 buts en L1, 25 toutes compétitions confondues, l'Uruguayen n'a pas à rougir de sa saison. Mais elle reste entachée par ses occasions manquées sur la pelouse de Chelsea en quart de finale retour de C1. "El Matador", le joueur le plus cher de l'histoire de la L1 (64 millions d'euros), a aussi publiquement exprimé ses réticences à l'idée d'évoluer une année de plus dans un rôle d'attaquant excentré, la pointe étant occupée par l'intouchable "Ibra".
L'Angleterre (Manchester United, Chelsea) lui fait les yeux doux et la presse d'outre-Manche évoque un échange avec le prodige belge Eden Hazard , critique envers José Mourinho après la sortie de route des Blues en demi-finale de la Ligue des champions.
Mais le président du PSG Nasser Al Khelaifi a répété mercredi qu'il ne se séparerait d'aucun de ses joueurs majeurs.