Happy Birthday : |
Le clasico Marseille-Paris SG offre toujours une belle bataille au milieu de terrain, en voici les ingrédients pour dimanche: l'OM fera sans Imbula suspendu, l'état de forme de Motta conditionnera l'équilibre parisien, et le duel à distance Payet-Matuidi, deux Bleus, est très attendu.
. OM: Imbula, absence pesante
Pour la première fois de la saison, l'OM sera privé de sa plaque tournante, Giannelli Imbula, suspendu pour un troisième avertissement en moins de 10 matches reçu en fin de rencontre contre Lyon (0-0). Le milieu est le joueur le plus aligné cette saison par Marcelo Bielsa (2828 minutes disputées, toutes compétitions confondues contre 2700 pour Steve Mandanda selon les statistiques de l'OM). Il faudra faire sans sa qualité de passe, sa conservation de ballon et sa relance.
Qui pour faire ce travail ? Ce rôle devrait logiquement échoir à Mario Lemina, un peu plus offensif mais moins serein, qui sent un peu moins le jeu. Aligné pendant 60 minutes dans un rôle de milieu offensif lors d'un match amical à Nîmes vendredi (2-2), le Gabonais de 21 ans s'est montré à son aise. Mais Nîmes n'est pas Paris?
L'autre architecte du jeu marseillais, Dimitri Payet (meilleur passeur de L1 avec 11 "caviars"), sera lui bien là. Et en ce moment, quels que soient ses partenaires, le Réunionnais semble à l'aise pour distribuer le jeu. Il l'a encore montré lors de la trêve internationale, au bénéfice de l'équipe de France, contre le Danemark dimanche.
L'autre secteur clé chez Marcelo Bielsa dans l'animation, les ailes, n'est quant à lui pas dégarni, au contraire. L'OM peut compter sur André Ayew, l'un des rares Olympiens actuels à avoir déjà gagné contre Paris - et le dernier à avoir marqué lors d'un clasico -, sur Florian Thauvin lui aussi très convaincant contre Nîmes, sans oublier Benjamin Mendy, en forme, et Lucas Ocampos comme "impact player".
. PSG: Motta, l'interrogation
Pastore dans le coeur du jeu, ou pas ? Dans le traditionnel 4-3-3 parisien, l'Argentin peut jouer en faux ailier gauche, en fait en soutien des attaquants (dans un 4-4-2 en losange du coup), ou en milieu relayeur. En attendant le retour de Lucas, qui relève de blessure et paraît trop juste pour être titularisé, "El Flaco" pourrait être aligné à la place de Lavezzi.
Pas besoin dès lors pour Laurent Blanc de démanteler son trio fétiche: Thiago Motta en sentinelle épaulé de Verratti et Matuidi. Mais ce trio, un des tout meilleurs d'Europe la saison dernière, apparaît moins souverain en 2014-2015. Pas au point cependant d'être menacé par Cabaye ou Rabiot.
Seul Verratti maintient invariablement son haut niveau, à la fois utile dans le harcèlement défensif, précieux par sa technique et sa vista dans le jeu offensif (5 passes décisives en L1). L'Italien de 22 ans est devenu l'incontournable patron technique de l'entrejeu. Mais il a aussi une agressivité parfois limite et les nerfs à fleur de peau (déjà 14 cartons jaunes en 38 matches toutes compétitions confondues), une donnée qui peut peser dans un clasico.
Matuidi connaît une saison moins transcendante, moins "marathonienne" qu'à l'accoutumée. Le relayeur n'a d'ailleurs disputé que onze matches de championnat dans leur intégralité (contre 21 la saison dernière au même stade), preuve d'une certaine érosion de son statut. Et en équipe de France, il a grandement souffert face au Brésil (1-3). Mais l'ancien Stéphanois a rarement déçu dans les clasicos.
La principale interrogation porte sur Thiago Motta, qui à 32 ans présente des signes d'usure. Il compense néanmoins sa lenteur par son expérience, son agressivité et sa malice (ses provocations disent ses détracteurs), une caractéristique non négligeable dans une rencontre forcément plus bouillante qu'une autre...