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© AFP/Franck Fife
Montage de photos du gardien de l'OM Steve Mandanda
et de l'attaquant du PSG Zlatan Ibrahimovic
Marseille, groggy en Ligue des champions, reçoit un Paris SG en pleine réussite, dimanche (21h00), pour un sommet de la L1 qui se joue toujours avec le "c?ur", comme le répètent les deux camps.
Côté parisien, comme côté marseillais, on réfute la thèse d'un clasico qui serait désormais dans l'ombre des confrontations entre PSG et Monaco, les deux nouvelles superpuissances financières françaises.
"PSG-Monaco ? Eux c'est plutôt le +hors-taxico+. Le clasico, c'est Marseille-Paris, ça le restera toujours", a ainsi lancé devant la presse Vincent Labrune, président de l'OM, qui parle du "match le plus important de l'année" au Vélodrome dimanche.
"OM-PSG, c'est un match toujours couvert de manière spéciale par la presse, qui fait un gros buzz, il y a une grande rivalité, c'est un match particulier", a renchéri Laurent Blanc , entraîneur du PSG, devant la presse samedi matin.
Pour Elie Baup, l'entraîneur marseillais, "c'est un match énorme pour tout le club et pour nos joueurs. Le clasico, ce n'est peut-être pas qu'une histoire de budget, mais d'abord une histoire de c?ur".
"Si l'adversaire nous propose du c?ur dans le combat, il faut en avoir aussi", lui a répondu Blanc à distance.
Baup avait aussi lancé vendredi devant micros et caméras: "La logique financière doit être démolie par une affaire d'investissement, de c?ur. Ce match ne se joue pas, il doit se gagner".
"Pas une partie de plaisir"
Blanc a livré, comme en écho: "Les Marseillais reçoivent dans un stade archi-complet, donc ce ne sera pas une partie de plaisir, à nous de répondre dans cette configuration de jeu".
Sur le papier, ce clasico excite: c'est le vice-champion qui reçoit le champion en titre. Et c'est aussi le 3e actuel du classement qui accueille le 2e.
Et les Parisiens ont désormais la pression après la victoire de Monaco contre Saint-Etienne samedi après-midi (2-1). L'ASM est maintenant leader avec 3 points d'avance sur le PSG et 4 sur l'OM. Ibrahimovic et ses partenaires doivent gagner dimanche pour recoller à Monaco.
Mais quand on parle d'OM-PSG, il faut bien mettre en parallèle les dynamiques des deux clubs. En championnat, Valbuena et sa bande restent sur quatre matches sans défaite (deux nuls suivis de deux victoires). Mais les deux premiers matches de Ligue des champions furent deux revers: 2-1 contre Arsenal et surtout un 3-0 à Dortmund, mardi, qui a fait très mal au moral.
En face, l'équipe de Verratti est toujours invaincue toutes compétitions confondues (comme Monaco, qui ne joue que la L1) et reste sur un brillant 3-0 infligé à Benfica en Ligue des champions.
Ménez, boudeur écarté
Et les dernières confrontations entre les grands frères ennemis de la L1 ne plaident pas en faveur des Marseillais. Battue lors de ses trois dernières rencontres face aux Parisiens toutes compétitions confondues (à chaque fois sur le score de 2-0), la formation de Steve Mandanda avait avant cela partagé les points sur sa pelouse la saison passée (2-2, doublés de Gignac et Ibrahimovic). L'OM n'a plus battu les Parisiens depuis le 27 novembre 2011 au Vélodrome (3-0, buts de Rémy, Amalfitano et André Ayew).
Au niveau des forces en présence, c'est Gignac qui concentre tous les regards à Marseille. L'attaquant, blessé à un orteil, n'a disputé aucun des trois derniers matches, toutes compétitions confondues. Il n'a pas été retenu dans le groupe du sélectionneur Didier Deschamps pour les matches des Bleus d'octobre. En revanche Baup l'a intégré dans le sien face au PSG dimanche. Pourra-t-il être le buteur providentiel ?
En face, Blanc a écarté Ménez, qui avait quitté le banc avant la fin du match contre Benfica en boudant. Ce n'est pas un problème avec un "Ibra" qui reste sur un doublé contre les Portugais et un Cavani, qui même s'il n'est pas encore épanoui à droite, travaille énormément pour l'équipe.