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© AFP/Pascal Pochard Casabianca
Mickaël Landreau lors d'un match de Ligue 1 entre Bastia et Nice à Bastia, le 26 octobre 2013
Le 2 octobre 1996, à 21h06, un gamin de 17 ans et cinq mois faisait sa première apparition en division 1 avec les professionnels de Nantes. Dix-sept ans et 601 matches plus tard, Mickaël Landreau rejoint Jean-Luc Ettori au panthéon des gardiens français.
Pour ce premier match dans la division 1 d'alors, Landreau se payait même le luxe de repousser un penalty du Slovaque Lubomir Moravcik, meneur de jeu de Bastia, dont il garde aujourd'hui les cages.
Inconnu du grand public, le natif de Machecoul (Loire-Atlantique) formé à la Jonelière, profita à l'époque de la blessure de Dominique Casagrande mais surtout du passage à vide du second gardien nantais, Eric Loussouarn, lors d'un derby face à Rennes, pour se voir propulsé dans les buts du FC Nantes.
"Coco" Suaudeau, l'emblématique entraîneur des Canaris, n'hésitera pas pour lancer dans le grand bain Landreau, sous les conseils avisés de Reynald Denoueix, à l'époque patron du centre de formation nantais.
"Nous savions qu'il serait tout sauf un poids pour l'équipe, confie Denoueix. Dès son arrivée à 15 ans j'ai vu un garçon qui apportait de la confiance et non des doutes. Il avait l'aura d'un futur grand".
Une aura qui permit au jeune Canari de prendre son envol et de disputer 335 matchs sous le maillot "jaune" et de remporter un titre de champion de France en 2001 et deux coupes nationales en 1999 et 2000.
"Micka" restera dix saisons au FCN sans jamais céder aux sirènes de clubs internationaux tels que le Barça ou l'AC Milan. Il prendra la direction du Paris SG en 2006 pour trois saisons difficiles où il remportera, tout de même, une Coupe de la Ligue (2008). Une période compliquée pour le portier qui souffrira de sa concurrence avec Alonzo.
Résultat: un Landreau moins décisif et un départ à Lille en 2009 presque dans l'anonymat. Son arrivée dans le Nord sera marquée par une grave blessure, la deuxième de sa carrière: en stage de préparation, Landreau se rompt les ligaments croisés du genou.
Annoncé absent pour six mois, il reviendra à la compétition au bout de trois seulement et l'année suivante réalisera le doublé Coupe-Championnat avec le LOSC. La belle aventure se terminera par un divorce houleux entre le gardien, Rudy Garcia et Michel Seydoux. Une attitude qui lui a valu de nombreuses critiques dans le Nord.
Suffisant pour certains, encombrant pour d'autres, l'homme n'a jamais laissé indifférent. "Je suis quelqu'un d'entier et je me suis toujours battu pour ce que je croyais juste", avoue-t-il.
Caractère fort
Pourtant, l'actuel portier bastiais fait toujours partie de la maison tricolore et malgré son poste de troisième gardien, il n'en reste pas moins l'un de ses piliers. Pour preuve, sa prise de parole, visiblement bénéfique, à l'issue des barrages aller des qualifications pour la Coupe du monde et la défaite face à l'Ukraine.
Landreau fait partie de cette race de leaders, de champions. Sa carrière restera marquée de parades incroyables et de coups de génies comme ce coup de bluff face au PSG et Ronaldhino, en 2009, avec ce penalty stoppé qui reste encore dans toutes les mémoires. Mais également de quelques boulettes avec cette célèbre "Panenka" tentée et ratée en finale de la Coupe de la Ligue en 2004 face à Sochaux, finale perdue aux tirs au but.
Depuis deux saisons, Landreau est à Bastia, là où tout a commencé ! Dimanche, face à Evian/Thonon, il disputera son 34e match sous le maillot corse, le 602e de sa carrière et égalera le record du Monégasque Jean-Luc Ettori . La boucle semble donc bouclée. Et pour rajouter au symbole, la dernière rencontre de la saison des Bastiais s'effectuera à Furiani face à... Nantes.