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Le transfert de Hatem Ben Arfa à Nice reste en suspens. La FFF a fait savoir qu'aux yeux de la Fifa, le joueur a déjà porté deux maillots cette saison, ce qui est le maximum. La balle est désormais dans le camp de la commission juridique de la Ligue de football professionnel qui se réunira mardi à Paris pour trancher.
. Quelle est la position de la FFF ?
A la fédération, on estime avoir fait ce qu'on avait à faire, ni plus, ni moins. Le CIT (certificat international de transfert) ainsi que tous les documents requis ont été transmis à la Ligue de football professionnel. "C'est un joueur pro, c'est à la Ligue d?homologuer ou non son contrat", explique une source à la "3F".
Mais la fédération avait pris soin en début de semaine de demander l'avis de la Fifa à propos du match disputé en août par Ben Arfa avec l'équipe Espoirs (moins de 21 ans) de Newcastle à l'occasion d'un tournoi des centres de formations.
Cette compétition, récemment créée en Angleterre, n'est pas reconnue comme officielle par la Fédération anglaise (FA). Mais la Fifa a jugé qu'il s'agissait bien d'un match officiel.
Or, le joueur a également porté cette saison le maillot de Hull City et l'article 5, alinéa 3 de la réglementation Fifa stipule qu'un footballeur ne peut pas jouer pour plus de deux clubs lors d'une saison sportive.
Le transfert à Nice de l'ancien Lyonnais et Marseillais peut-il pour autant être validé ? "C'est à la Ligue de décider, mais je ne vois pas comment", a jugé une source au sein de la FFF.
Le risque le plus clair est la multiplication de réserves déposées par des clubs adversaires de Nice quant à la qualification de Ben Arfa. A la fédération, on laisse entendre que plusieurs clubs auraient déjà alerté les instances sur cette possibilité.
. Nice y croit encore
Les dirigeants niçois espèrent convaincre la commission juridique de la LFP que l'avis rendu par la Fifa a "un caractère purement informatif". Selon eux, cet avis est "par conséquent sans préjudice quelconque".
C'est sur cette même ligne de défense que se positionne Me Jean-Jacques Bertrand, l?avocat de Ben Arfa. Selon lui, l?avis transmis mercredi par la FIFA ne compromet absolument pas le transfert dans la mesure où il n?est que consultatif.
"Nous sommes dans une situation incompréhensible où les instances nationales ne prennent pas leurs responsabilités", estime-t-il encore, arguant que "la FFF n?est pas liée à cet avis et devrait s'appuyer sur la position de la Fédération anglaise (FA) pourtant organisatrice de ce tournoi des centres de formation et qu?elle ne considère pas comme officiel". "La qualification du joueur relève de la Ligue", conclut Me Bertrand.
En attendant, Ben Arfa devait s'entraîner ce jeudi après-midi sous les ordres de Claude Puel . Selon son conseiller Michel Ouazine, joint par l'AFP, "il est certainement troublé". "Pas pour lui car il en a déjà beaucoup subi. Mais pour le club qui l?a si bien accueilli, pour les supporteurs", a-t-il ajouté.
. La balle dans le camp de la Ligue
Une réunion de la commission juridique de la LFP avait été convoquée en urgence ce jeudi à 15 heures. Mais à la demande du club, elle a été repoussée à mardi, à 11 heures. Les représentants de l'OGCN souhaitaient en effet être physiquement présents dans les locaux de la LFP pour plaider leur dossier.
C'est donc cette commission présidée par l'avocat André Soulier, qui avait déjà tranché le litige entre Marseille et Lyon lors du transfert à l'OM de Ben Arfa en 2008, qui devra dire si le contrat de "HBA" est valable.
Si c'est le cas, Ben Arfa pourra être aligné le 23 janvier face à Marseille (22e journée de Ligue 1), avec le risque d'un premier contentieux.
Et si elle bloque le transfert, elle assombrira aussi considérablement l'avenir sportif du joueur. Car l'avis rendu par la Fifa rend improbable un transfert où que ce soit, y compris en Angleterre.