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© AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD
Les Troyens en liesse après leur victoire face à Lorient au Moustoir leur permettant ainsi de remonter en L1, le 28 mai 2017
Et maintenant, comment tenir ? Si elle n'était recherchée à tout prix dès cette saison, la remontée de Troyes en Ligue 1 un an après l'avoir quittée, a été préparée dès l'été 2016, afin d'assurer une réadaptation rapide du club à l'élite.
"Les deux hypothèses, L1 ou L2 ont été envisagées", assure Francis Boudin, le directeur du club. "Financièrement nous allons clôturer positivement, on va repartir sans dette", précise quant à lui le président, Daniel Masoni. Cette accession, il l'annonce comme "une revanche que l'on doit à notre public".
L'arrivée, à l'été 2016, de l'entraîneur Jean-Louis Garcia, revanchard après ses échecs de Lens et Châteauroux, recruté alors qu'il dirigeait Grenoble en CFA, a apporté un oeil neuf et de nouvelles compétences.
Daniel Masoni, le président, a également renouvelé son encadrement proche, en nommant un directeur sportif, Luis de Sousa. Avec succès, car le club ne s'est pas trompé sur son recrutement (Niane, Hérelle, Giraudon, Obiang, Dingomé).
L'expérience emmagasinée lors des récents passages en Ligue 1 (2012/2013, 2015/2016), devrait peser dans les prochaines prises de décisions et apporter de la sérénité. Pour la première fois de son histoire, l'Estac réintègre la L1 aussitôt après l'avoir quittée.
"On a appris de nos erreurs et on s'y prendra différemment", assure Daniel Masoni. "Les structures sont en place, la manne des droits télé va nous donner une marge pour recruter".
L'Estac serait déjà prête à présenter un budget à hauteur de 23 à 25 millions d'euros. Sensiblement supérieur à celui du précédent exercice en Ligue 1. "Cela ne nous empêchera pas de jouer le maintien", prévient le dirigeant.
Le staff technique est motivé à l'idée de vivre sa première aventure en Ligue 1. Avec quel groupe? Les départs contractuels du Brésilien Rincon et de l'attaquant Henri Bienvenu, vont sérieusement soulager la masse salariale. Mais l'Estac aura besoin de se renforcer pour réussir ce changement de catégorie, notamment sur le plan offensif: Cacérès et Tinhan ont-ils le niveau?
- Le club toujours à vendre -
Le club va-t-il parvenir à conserver Adama Niane, le meilleur buteur de L2, qui lui est lié jusqu'en 2019 mais est courtisé en France et à l'étranger? L'Estac ne désespère pas de le garder une saison de plus, pour sa découverte de la L1, le joueur ayant multiplié les déclarations "d'amour" pour le club qui lui a "tout donné".
La défense, secteur clé de la fin de saison, aura besoin de quelques retouches, notamment côté droit et l'arrivée d'un gardien expérimenté apparaît indispensable.
Au milieu, un rajeunissement est prévisible, même si Stéphane Darbion (33 ans) et surtout Benjamin Nivet (40 ans), indissociables, devraient être encore là. "Ce serait difficile de quitter ce groupe, la vie du vestiaire au quotidien...", a glissé le capitaine, pas loin de rempiler pour une 12e saison troyenne.
La remontée de l'Estac ne change rien à son statut de club à vendre. Si Daniel Masoni a expliqué que "ce sont les journalistes" qui affirment cela et que lui "est toujours là", le président cherche un repreneur, capable de mettre 4 à 5 millions d'euros sur la table. La vente avortée à l'Américain Gary Allen en 2016 l'amène à adopter une posture plus prudente.
On lui a prêté notamment des contacts avec des investisseurs britanniques. Mais rien n'est fait, alors qu'il prépare depuis de longs mois son départ en retraite pour le Portugal. Il aimerait transmettre le témoin dans de bonnes conditions et s'être assuré de la pérennité du projet troyen.