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Duel entre l'attaquant de Lille Ryan Mendes et le défenseur de Lyon Mouhamadou Dabo, le 23 septembre 2012 au Grand Stade
Lille, privé de la victoire in extremis par Lyon (1-1) dimanche en clôture de la 6e journée de L1, a néanmoins retrouvé son jeu et des raisons d'espérer après un début de saison raté ponctué par la débâcle en Ligue des champions face aux Belarusses du BATE Borisov (1-3) mercredi.
"C'est vrai que Lille méritait mieux que ce seul point ce soir". Le président de l'OL Jean-Michel Aulas n'a pas l'habitude de ce type d'énoncé, mais celui-ci correspond à la physionomie du match.
Un constat corroboré par l'entraîneur lillois Rudi Garcia: "Il faut continuer dans cette voie parce que si on joue tous nos matches comme ça, on en gagnera beaucoup".
Il serait temps: en L1, le Losc ne l'a emporté qu'une fois, et cela remonte au 11 août en ouverture du championnat (2-1 à Saint-Etienne). Il n'a toujours pas décroché les trois points dans son nouveau grand stade, et reste sur deux nuls concédés dans les dix dernières minutes, à Troyes (1-1, égalisation à la 88e) et donc dimanche (égalisation de Lisandro à la 80e sur l'un des rares tirs l'OL).
Vendredi soir, Lille se rendra à Rennes (18e au classement), autre bête blessée qui a retrouvé une lueur d'espoir dans son jeu mais qui a également subi une égalisation sur le tard (but de la tête du gardien de Toulouse au bout du temps additionnel, 2-2). Avant un voyage à Valence en C1...
© AFP/Denis Charlet
L'attaquant de Lille Nolan Roux lors du match de L1 face à Lyon, le 23 septembre 2012.
Contre Lyon, les Nordistes ont retrouvé de l'allant et une fluidité dans le jeu qui contrastent avec ces dernières semaines. Les attaquants ont montré qu'ils avaient des jambes: Payet et Roux se sont démultipliés sur les ailes et dans l'axe, sans rechigner à défendre, grattant parfois des ballons dans l'entrejeu lyonnais.
Dans ce secteur offensif, Mendes représente la grande satisfaction, lui qui avait été l'un des rares à surnager mercredi dernier. Pour sa première titularisation, l'international cap-verdien de 22 ans arrivé fin août en provenance du Havre (L2) a apporté du dynamisme et de la qualité technique, et un profil polyvalent intéressant.
Manquait cependant la finition du côté des attaquants lillois. Leur travail défensif a sans doute pesé au moment de faire le dernier geste, comme pour Payet, détonateur aux mauvais choix finaux. "Il aurait fallu être plus précis dans les dernières passes ou la finition", a regretté Garcia.
Le fait que la domination ne se reflète pas au tableau d'affichage s'explique aussi par les absences de Martin (blessé) et Kalou (suspendu). Même s'ils ne sont pas encore à leur meilleur niveau, les deux éléments offensifs auraient peut-être fait pencher la balance grâce à leur bagage technique.
Si Lille revient avec de bonnes dispositions, c'est aussi parce qu'il a retrouvé Debuchy. C'est l'arrière droit qui est à l'origine du but nordiste (même s'il est hors-jeu au départ), et entre ses déboulés sur son flanc et sa hargne, l'international a fait beaucoup de bien au moral de l'équipe. D'autant que son pendant à gauche, Digne, a également bien participé.
Le milieu lillois, composé de Gueye, Mavuba et Pedretti, a plutôt contrôlé les débats et su se rattraper après sa défaillance contre BATE Borisov. "Vu ce qui s'est passé mercredi, la réaction est venue, la révolte était là", s'est félicité Garcia.
Le retour à un schéma en 4-3-3 a semblé rassurer les Dogues. "Il faut revenir aux fondamentaux et ce système peut nous faire du bien", avait dit Mavuba vendredi.
"On va voir si on a un groupe de caractère", avait aussi ajouté le capitaine. Avec ce nul pas si nul, la réponse semble positive. Mais elle tarde à se matérialiser au classement.