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© AFP/FRED TANNEAU
Les joueurs de Guingamp fêtent leur victoire face au PSG, le 17 décembre 2016 au Roudourou
Le PSG verse un peu plus dans la crise après son 4e revers de la saison (2-1), samedi à Guingamp lors de la 18e journée de L1, avec le risque de se retrouver encore plus distancé dimanche par Nice et Monaco dans la course au titre.
Avec 36 points, l'armada parisienne semble à des années lumière de ses temps de passage de référence à la trêve il y a un an (51 points, aucune défaite), et le leader et son dauphin, qui la devance de respectivement quatre et trois points, ne manqueront pas d'essayer d'enfoncer le clou contre Dijon et Lyon.
Avec 29 poins et une incroyable 4e place provisoire, l'En-Avant continue lui sa saison de rêve, qui n'a vraiment rien d'usurpée tant cette équipe est généreuse et appliquée.
Contrairement à mercredi contre Lille en Coupe de la Ligue (3-1) lors de son unique victoire en cinq sorties, Unai Emery avait pourtant remis tout son monde sur le pont pour la dernière de l'arbitre Freddy Fautrel en L1. Mais les séquelles de la claque à Montpellier (3-0) et de la prestation frustrante contre Nice (2-2) sont rapidement revenues au galop pour des Parisiens actuellement complètement abandonnés par la réussite et incapables de se faire violence.
Composé de Nkunku, récompensé de sa bonne prestation du milieu de semaine et préféré à Lucas, Verratti et Motta, le milieu de terrain a ainsi échoué une nouvelle fois à asseoir le jeu de son équipe.
Le 4-3-3 parisien a ainsi eu une possession outrancière de la balle, mais, toujours pas aidé par Di Maria, n'a que rarement mis le granit breton, solidement ancré dans un 4-4-2 d'école, hors de position.
Avant un duel remporté par Kalle Johnsson sur Edinson Cavani , mis sur orbite par un une-deux avec Marco Verratti (53), Paris s'en était remis à un tir à mi-distance d'Angel Di Maria, bien bloqué par Johnsson (16) et à un ciseau imprécis du tibia de l'Uruguayen, à l'horizontal (28).
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L'entraîneur du PSG Unai Emery lors du match contre Guingamp, le 17 décembre 2016 au Roudourou
Et comme actuellement Paris en déveine rime avec insolente réussite de l'adversaire, Guingamp en a profité pour offrir à Antoine Kombouaré, évincé du PSG en décembre 2011, une belle revanche.
Deux très belles contre-attaques en l'espace de cinq minutes ont ainsi replongé l'arrière-garde du PSG dans le doute.
Sur la première, Lucas Deaux a servi parfaitement Yannis Salibur qui a trompé Alphonse Areola (1-0, 66), battu une nouvelle fois sur le premier tir cadré de l'adversaire.
Il l'a d'ailleurs encore été sur le second! Après un coup de pied arrêté mal négocié par le PSG, Marcus Coco déboulait, trouvait dans l'axe Jimmy Briand qui effectuait une subtile déviation pour Nil de Pauw seul au deuxième poteau. Le Belge ouvrait bien son pied pour décroiser sa frappe (2-0, 70).
Cavani, plus que jamais meilleur buteur de l'élite avec 17 réalisations, a failli encore masquer les carences de son équipe en réduisant le score sur un centre fuyant de Layvin Kurzawa (80), mais la barre a ensuite renvoyé sa tête à l'entrée des arrêts de jeu...
Piqué au vif, Paris a pressé dans les dernières secondes mais sans parvenir à "refaire le coup" de Ludogorets (2-2). A quatre jours de la réception de la lanterne rouge lorientaise, il en est donc réduit à espérer les faux pas de ses concurrents. Ensuite, la trêve arrivera sûrement à temps pour stopper l'hémorragie. Mais elle n'exonèrera pas une réflexion importante sur la situation d'un club qui n'a jamais connu un passage à vide aussi important depuis qu'il est au mains des Qataris.