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© AFP/Kenzo Tribouillard
L'attaquant du PSG Kevin Gameiro fait un geste de victoire après avoir marqué contre Montpellier le 29 mars 2013
Relégué très loin dans la hiérarchie des attaquants parisiens, Kevin Gameiro a pourtant de nouveau rappelé vendredi en marquant le but de la victoire contre Montpellier (1-0) qu'il n'avait rien perdu de son adresse et que son état d'esprit restait irréprochable.
Recruté en début de saison dernière à Lorient pour être l'avant-centre N.1 du PSG, Gameiro en est aujourd'hui le quatrième attaquant. Ibrahimovic, qui lui a adressé la passe décisive face à Montpellier, est intouchable, Lavezzi à peine moins, et quand l'Argentin est absent comme vendredi au Parc des Princes, c'est Ménez qui est titularisé.
Pour autant, l'international français s'est bien gardé de se plaindre de son sort et a continué à travailler, trouvant dans le but vainqueur de vendredi la récompense d'entrées en jeu souvent saignantes et toujours volontaires.
"C'est une très bonne soirée. Ca fait beaucoup de bien au moral de marquer, surtout que ça permet de faire gagner l'équipe. Je prends match après match. Le coach fait ses choix mais j'ai montré que je ne baissais jamais les bras", a-t-il expliqué après la rencontre.
De fait, Carlo Ancelotti s'est montré plutôt élogieux envers son attaquant, évoquant même la possibilité de le voir quitter le banc de touche un peu plus souvent à l'avenir.
"Gameiro a montré comme les autres qu'il était très concentré. Peut-être que je dois lui donner plus de temps de jeu. Il a marqué un but important et ce n'est pas la première fois", a déclaré le technicien italien.
Car malgré son temps de jeu famélique (561 minutes en L1, quatre titularisations), l'ancien Lorientais est avec six buts le deuxième meilleur buteur du club de la capitale en championnat, bien sûr très loin d'"Ibra" (25) mais très nettement devant Lavezzi, au profil différent mais aux statistiques suspectes (trois buts en 20 matches dont 19 comme titulaire).
© AFP/Franck Fife
Kevin Gameiro (C) du PSG marque un but contre Montpellier le 29 mars 2013 au Parc des Princes à Paris
Aussi efficace que Zlatan
L'étude des chiffres fournis par la LFP offre même un constat amusant: Gameiro marque aussi souvent qu'Ibrahimovic, soit un but toutes les 94 minutes en L1 pour les deux joueurs.
Il a par ailleurs rapporté pas mal de points à son équipe avec, outre le but inscrit face à Montpellier, celui de la victoire face à Reims (1-0, 9e journée) et son doublé contre Sochaux (2-0, 7e journée).
Peut-on pour autant imaginer qu'il sera titulaire mardi en quart de finale de la Ligue des Champions contre Barcelone ? C'est très improbable. Ibrahimovic jouera, ainsi sans doute que Lavezzi, ménagé vendredi.
Dès lors, la question de l'avenir de Gameiro au PSG se pose, Ancelotti ne lui ayant jamais accordé une immense confiance, en témoigne son choix récurrent la saison dernière d'aligner un trio offensif sans avant-centre (Ménez, Pastore, Nene).
Il n'est pas certain qu'à 25 ans, il accepte de se résoudre à un statut de "super-sub", à l'image d'Ole-Gunnar Solskjaer, le "baby-face killer" norvégien du grand Manchester United au tournant du siècle.
Un départ à l'étranger semble donc l'option la plus probable, Valence et le Borussia Dortmund étant des destinations déjà évoquées et envisageables.
Il en va aussi de son avenir en équipe de France, qu'il n'a plus revue depuis l'effondrement de son statut en club. Or, à moins d'un an et demi du Mondial au Brésil, un avant-centre qui marque des buts a toutes les chances d'intéresser Didier Deschamps .