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Avec cinq victoires en sept matches qui lui permettent de renforcer leur place de leader en attendant la suite de la 7e journée, les Marseillais et leur nouveau coach Marcelo Bielsa impressionnent en ce début de saison et se posent en rival sérieux du Paris SG.
- Un arsenal offensif redoutable -
Avec 19 buts en sept rencontres, Marseille est parti sur des bases très élevées grâce essentiellement à un seul homme, André-Pierre Gignac, actuel meilleur buteur de L1 avec 8 buts, trois longueurs devant Ibrahimovic absent à Caen sur blessure. Avec un Dimitri Payet en grande forme, un Florian Thauvin encore irrégulier et un André Ayew auteur comme Gignac d'un doublé à Reims (5-0), l'OM peut voir venir, d'autant que Romain Alessandrini a laissé entrevoir contre Rennes (un but somptueux sur coup-franc) tout son talent et qu'Abdelaziz Barrada n'attend que de retrouver tout son potentiel. Si bien que l'OM l'emporte sur des scores auxquels les supporteurs n'étaient plus habitués: 4-0 contre Nice, 3-1 face à Evian-Thonon, 3-0 contre Rennes et 5-0 sur la pelouse de Reims. La dernière victoire de l'OM sur un tel score remontait à 2003 au Vélodrome face au Mans. A l'extérieur, l'OM n'avait réussi pareil exploit qu'à deux reprises, le 31 janvier 1937 au stade Bauer face au Red Star et le 19 septembre 1948 à Nice. L'OM était du reste devenu champion de France en 1937.
- Un calendrier dégagé -
Contrairement à ses principaux rivaux, le PSG, Lille, Saint-Etienne et Monaco, Marseille n'est engagé cette saison dans aucune compétition européenne et pourra donc se concentrer entièrement sur le championnat. Il y a deux saisons, Elie Baup avait vite plus ou moins sacrifié l'Europa League pour permettre à l'OM de bien figurer sur la scène nationale et l'équipe avait terminé à une étonnante 2e place. A l'inverse, la catastrophique campagne de Ligue des champions de la saison passée (zéro point) avait plombé tout le reste de la saison. Avec ce calendrier allégé, mais qui ne lui a pas encore offert de grosses cylindrées (avant la réception dimanche de Saint-Etienne et des déplacements à Lyon le 26 octobre et Paris le 9 novembre), l'OM peut donc aligner un onze qui ne change quasiment pas d'un match à l'autre. "Je ne changerai qu'en cas de blessures ou de méforme", a annoncé Bielsa. Il devra probablement le faire dimanche en raison de la sortie sur blessure à Reims de Roamo (adducteurs).
- Un objectif revu à la hausse ? -
Grâce à ce très bon départ, l'OM ne peut plus se cacher et même si personne ne veut ouvertement parler de titre, l'équipe de Marcelo Bielsa se pose clairement en rival du Paris SG. "Les larges victoires peuvent générer de l'excès de confiance, mais nous allons essayer de nous en garder", a réagi mardi soir Bielsa, pour qui "il est bien sûr trop tôt pour parler du titre, nous devons simplement continuer sur cette voie. Ne tirons pas de conclusion sur une portion du championnat, nous jugerons à la fin." Dimitri Payet, comme après le succès face à Rennes, veut lui aussi rester les pieds sur terre: "Le titre ? Voilà exactement ce qu'il ne faut pas écouter. Comme je l'ai déjà dit, Paris est champion d'avance". Lundi en conférence de presse, Romain Alessandrini partageait cet avis: "Paris est une équipe qui gagne depuis deux ans, peut-être qu'elle se la coule un peu douce en ce moment mais quand ils vont commencer à mettre la machine en route ce sera un autre PSG. Mais c'est pas plus mal pour nous, ils sont un peu en rodage mais je ne me fais pas de soucis pour eux".