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Guingamp a bien mal préparé son 16e de finale retour d'Europa League, jeudi à Kiev, en perdant à domicile contre un Montpellier diablement réaliste (0-2), dimanche, pour la 26e journée de Ligue 1.
On l'avait senti jeudi lors de la victoire aller en C3 contre un Dynamo Kiev réduit à neuf (2-1), cela s'est confirmé contre Montpellier, Guingamp semble marquer le pas.
Jocelyn Gourvennec avait choisi de ménager son milieu défensif Lionel Mathis et son stoppeur Jérémy Sorbon, mais a reconstitué le duo d'attaque Sylvain Marveaux-Claudio Beauvue, laissant Christophe Mandanne sur le banc au coup d'envoi.
Après deux mois et demi passés sur un nuage, qui leur auront permis de remonter de la dernière à la 8e place en championnat, les Rouge et Noir paraissent moins tranchants.
"Il y avait trop de vents contraires, trop de choses contre nous, pas assez de justesse... C'était trop compliqué aujourd'hui", a déploré Gourvennec après le match, citant aussi l'état du terrain, rendu très gras par les pluies des derniers jours.
Au cours des 10 dernières journées de championnat, Guingamp avait toujours inscrit au moins un but - la plus longue série de l'histoire du club en Ligue 1. Mais dimanche, l'En-Avant est resté muet.
Un sauvetage du latéral Daniel Congré devant Claudio Beauvue sur un centre en retrait de Marveaux (13e) puis un tir de Dorian Lévêque de l'extérieur du gauche frôlant la lucarne de Geoffrey Jourdren (23e), étaient les seules actions notables des Bretons en première période.
Dans le second acte, une tête de Younousse Sankharé (62e) et un tir trop enlevé de Beauvue qui s'était ouvert le chemin du but (74e) ont fait espérer le Roudourou en vain.
- Lössl brille pour rien -
A l'inverse, les hommes de Rolland Courbis ont été redoutables d'efficacité, marquant sur le premier tir de la partie, d'une frappe à ras de terre de Morgan Sanson, placée hors de portée de Jonas Lössl (0-1, 2e).
"On était venu, comme on a l'habitude de faire, avec l'objectif et l'espoir de gagner. L'objectif a été atteint et c'est pas simplement trois points que nous avons pris comme-ci comme-ça. On les a pris en construisant notre victoire de belle façon du début jusqu'à la fin", s'est réjoui à juste titre le technicien en conférence de presse.
Seulement dix minutes de jeu en deuxième période et les Montpelliérains doublaient la mise. Sur un ballon perdu par Younousse Sankharé, Kévin Bérigaud, démarqué côté droit de la surface, profitait d'un contre favorable et glissait le ballon sous le ventre de Lössl (0-2, 55e).
Le portier guingampais a pourtant été excellent, avec des arrêts devant Bérigaud (14e), Mathieu Deplagne (31e) ou sur une tête lobée de Souleymane Camara que le Danois allait chercher sous sa barre (44e). A la 58e, il remportait encore un face-à-face avec Camara, d'un arrêt façon gardien de hockey-sur-glace.
Dans le temps additionnel, il empêchait encore Montpellier d'aggraver le score sur un beau plongeon pour dévier une reprise des visiteurs, après un penalty envoyé sur la transversale par Djamel Bakar (91e).
"Maintenant on va être supporteurs de Guingamp jeudi. On espère avoir été de bons sparring partners, et les avoir aidés pour la qualification qui est encore possible à Kiev", a glissé en guise d'encouragement, Courbis.
Avec son très maigre avantage, jeudi, en Ukraine, face aux rugueux défenseurs de Kiev, Guingamp aura en tout cas intérêt à retrouver plus d'allant devant le but adverse, pour croire au miracle.