Happy Birthday : |
© AFP/FRED TANNEAU
L'attaquant de Guingamp Jimmy Briand (d) face au défenseur de Caen Frédéric Guilbert, le 4 février 2017 au Roudourou
Parti sur les chapeaux de roues lors de le phase aller, Guingamp patine depuis la reprise du championnat et va devoir tenter de réenclencher la marche avant, lors d'un mois de février niveau "Ligue des champions", selon Antoine Kombouaré.
En trois semaines, il faut se déplacer à Marseille (21h00), accueillir Lyon, aller à Bordeaux et recevoir Monaco... De quoi effrayer plus d'une équipe.
"On a une chance, on a une espèce de +Ligue des champions+ qui nous attend", déclare un brin provocateur, Antoine Kombouaré, l'entraîneur du club. Son effectif reste pourtant sur deux points pris en cinq matches de championnat, le plus faible bilan de Ligue 1, mais les irréductibles Bretons, comme ils aiment se décrire, n'aiment rien tant que contrarier les grosses cylindrées.
"Tout est réuni. Si on est une grande équipe, si on a des grands joueurs, c'est le genre de matches qui nous fait vibrer et nous fait passer un cap", a-t-il encore crânement ajouté.
Le volontarisme du Kanak s'explique par la phase aller où ses joueurs ont été invaincus à Monaco (2-2), contre Marseille (3-2), à Lyon (1-3), et contre Bordeaux (1-1). Ils avaient même terrassé le Paris SG lors de la 18e journée (2-1).
C'est après cette victoire de prestige, qui les laissait 5e à seulement deux points de Lyon 4e, que les choses se sont gâtées.
Les résultats récents ne reflètent pourtant pas le contenu de matches, avec des points bêtement laissés en chemin à Lorient (1-3) ou contre Rennes (1-1) à dix, alors que Guingamp menait, ou encore samedi dernier contre Caen (0-1) avec un but encaissé dans les arrêts de jeu, après une multitude d'occasions pendant le match.
"C'est vrai qu'aujourd'hui la grosse déception, voire la colère, c'est de ne pas être capable de prendre des points", a admis Kombouaré.
- "Obligation de résultat" -
Une incapacité liée à une solidité défensive en berne. L'En Avant Guingamp, qui n'avait encaissé que 17 buts lors des 18 premiers matches, ce qui en faisait la 4e défense de L1, en a pris 10 en 5 matches. Seule la lanterne rouge Lorient a fait pire (13).
"Aujourd'hui, si on regarde les stats, c'est très simple, en 2017 on n'a pas fait une +clean sheet+", pas même lors des deux seuls succès en 2017, en Coupe de France, contre Le Havre (2-1) et aux Herbiers (1-2, ap. prol).
"Je vois des bons matches. J'aime voir mon équipe évoluer, ce que je vois c'est cohérent, c'est solide, malheureusement dans le foot il faut engranger des points, et c'est là où on doit progresser", a-t-il encore poursuivi.
Retombé à la 8e place, Guingamp va devoir s'accrocher à la première moitié du classement à Marseille, qui n'a perdu qu'un match à domicile depuis le début de la saison.
"Marseille n'est qu'à deux points devant nous. On est toujours très ambitieux, on a toujours envie d'aller très vite chercher les points du maintien", a asséné Kombouaré, pour qui le mercato a changé la donne.
© AFP/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT
L'ambiance au Vélodrome, le 27 janvier 2017 lors de la victoire de l'Olympique de Marseille sur Montpellier
"Eux sont sur une dynamique tout autre, avec les signatures qu'ils ont faites. On sait l'impact que ça a, non seulement dans le vestiaire mais pour le public. Parce qu'un Vélodrome vide ou un Vélodrome avec du monde, ce n'est pas pareil, pour les joueurs, au niveau de l'atmosphère, mais aussi pour l'arbitrage", a-t-il glissé.
De plus, "la défaite (marseillaise) à Metz les oblige à gagner. Ils ont une obligation de résultat comme nous, mais encore plus quand tu joues à domicile et que tu es Marseille".
"Mais c'est la beauté (...) aller jouer au Vélodrome dans un stade où vous allez être sifflés, conspués et tout. Faut pas être maso, mais quand vous sortez vainqueur de ce genre de situation, ça rend fier. Il faut y aller avec cet état d'esprit", a-t-il souligné. Marseille est prévenu.