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© AFP/FRANCK FIFE
L'entraîneur de Monaco Leonardo Jardim (d) et son attaquant colombien Radamel Falcao
lors du match face au PSG au Parc des Princes, le 29 janvier 2017
Pour les trois prétendants à la victoire finale, Monaco, Nice et bien sûr le Paris SG, il reste 15 journées de championnat. Les Monégasques, tombeurs de Nice 3-0 samedi, ont trois points d'avance sur leurs deux poursuivants, mais résisteront-ils jusqu'au bout?
. Monaco et la peur du "grain de sable"
"Notre avantage de trois points, ce n'est rien. C'est bien, mais la première chose que j'ai dite aux joueurs c'est de faire attention à un éventuel grain de sable. Car il peut bloquer la machine." Prudent, Leonardo Jardim a vite tempéré le bonheur de ses joueurs, tombeurs samedi (3-0) de Nice et depuis seuls leaders du Championnat de France.
Pourtant, son équipe fait très grosse impression depuis le début de saison. En championnat, elle tourne à une hallucinante moyenne de trois buts par match - du jamais vu en France depuis plus de 50 ans -, et aurait presque des allures de favori lors de son huitième de finale de Ligue des champions, face au Manchester City de Pep Guardiola.
Les Monégasques ont un effectif dense, qui permet à Jardim de faire souffler ses meilleurs joueurs - en ce moment, Thomas Lemar et Bernardo Silva - sans trop perdre en qualité. Ainsi Nabil Dirar, Joao Moutinho ou même Kylian Mbappé, qui seraient sans doute titulaires dans 18 des 20 clubs de France, jouent les doublures de luxe en Principauté.
Monaco n'est toutefois pas à l'abri d'une blessure - les deux sentinelles, Fabinho et Tiémoué Bakayoko, sont difficilement remplaçables par exemple -, ni même d'un trou d'air. Attention à la décompression, a aussi averti Jardim: "l'équipe championne sera celle qui marquera le plus de points contre celles hors du top 5". Pas (forcément) celle qui fait forte impression contre les cadors, donc.
. Nice, la grosse cote
Le champion d'automne a beaucoup perdu en ce début d'année 2017. Privé de plusieurs cadres, dont l'Ivoirien Jean-Mikaël Seri, Nice s'est fait éliminer de la Coupe de France par la lanterne rouge de la Ligue 1, Lorient, et a enchaîné en championnat deux matches nuls sans éclat avant de se reprendre contre Guingamp (3-1).
La rouste reçue samedi à Monaco pourrait aussi laisser des traces sur le moral azuréen, même si l'entraîneur Lucien Favre a estimé que "si on est déçus, il ne faut pas exagérer la défaite". "Monaco, c'est très fort, ils ont fini premiers de leur poule en Ligue des champions, ils sont très efficaces".
Malgré le retour de Seri, de Belhanda, malgré aussi l'expérience et la qualité du Brésilien Dante en défense, Nice apparaît aujourd'hui comme le moins bien parti des trois prétendants à une éventuelle victoire finale. Le président du club, Jean-Pierre Rivère, a d'ailleurs rappelé samedi soir l'objectif de son équipe: "on vise une qualification en Coupe d'Europe, on verra bien laquelle".
. Paris SG, la force de l'habitude
"On pensait peut-être que ce serait aussi facile que les années précédentes. Ce n'est pas le cas", a analysé le milieu de terrain du Paris SG, Blaise Matuidi . Le quadruple champion de France en titre a eu toutes les peines du monde pour s'imposer sur la pelouse d'un promu décomplexé, Dijon, samedi (3-1).
Un champion plus si souverain, et qui accuse trois longueurs de retard sur la flamboyante armada monégasque? S'il est vrai que le PSG a plus de mal que l'an dernier à imposer sa suprématie sur la scène nationale, il reste malgré tout favori pour la victoire finale.
D'abord parce que lui a déjà dû composer avec quelques blessures ( Javier Pastore , Marco Verratti , Adrien Rabiot), qui ne l'ont pas empêché de rester au contact de la tête du classement. Ensuite parce que, comme l'a dit Matuidi, le PSG "est mieux à l'extérieur depuis le début de l'année", et qu'il reste même sur 9 matches sans défaite, dont 7 victoires en 2017.
Enfin parce que les hommes d'Unai Emery sont plus habitués à la pression des cimes, bien plus en tout cas que leurs deux challengers. Et qu'ils savent qu'une perte de l'une de leurs trois couronnes nationales (Ligue 1, Coupes de France et de la Ligue), serait un échec majeur. De quoi leur donner de l'appétit: "avant, nous étions les chassés. Désormais, nous sommes les chasseurs", a encore synthétisé Matuidi.