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Monaco a rechuté après sa défaite dans le derby contre Nice (0-1), au stade Louis-II samedi après-midi lors de la 8e journée de L1, et a bien mal préparé son déplacement de Ligue des champions à Saint-Pétersbourg, mercredi.
Alors que les hommes de Leonardo Jardim restaient sur trois victoires consécutives toutes compétitions confondues, ils sont retombés dans leurs travers.
Le bilan des quatre premiers matches à domicile (une victoire, un nul et deux défaites) est même catastrophique pour un prétendant à l'Europe, alors que se profilent deux déplacements périlleux: à Saint-Pétersbourg en Ligue des champions mercredi, puis à Paris en L1, le dimanche suivant. L'alarme est réactivée sur le Rocher.
"On n'est pas bien classé, reconnaît l'attaquant Yannick Ferreira Carrasco. Il faut remonter la pente".
Mais avant de regarder les propres faiblesses de l'équipe, les responsables du club ciblent en priorité l'arbitrage. Comme si les maux d'une équipe monégasque sans génie offensif et peu présente dans l'impact physique, n'étaient dus qu'à des faits extérieurs.
"J'en appelle à l'égalité, lance ainsi solennellement le vice-président Vadim Vasilyev. J'aimerais qu'on soit arbitré comme tous les autres". Dans la foulée, son entraîneur Leonardo Jardim enchaîne: "Je demande aux arbitres du respect".
Nice, en revanche, a démontré que la dernière victoire sur Lille (1-0) n'était pas qu'un feu de paille. Bien organisée défensivement, elle peut désormais s'appuyer sur un excellent Eduardo. "A Nantes (1-2), c'était la catastrophe et depuis c'est le top, analyse Nampalys Mendy. C'est difficile à expliquer. Tout est dans l'état d'esprit".
Dans un stade loin d'être rempli, le début de rencontre était assez tendu. Une faute de Fabinho sur le jeune attaquant Pléa, à 25 mètres des buts de Subasic provoquait un coup franc qui allait changer le cours du match (6).
- Luis Campos encore exclu -
L'ultime recrue niçoise du mercato, prêté par Porto, Carlos Eduardo, déclenchait alors une frappe subtile du droit avec un rebond qui trompait le portier monégasque (0-1, 7). "Certains le découvrent, s'amuse Claude Puel . Nous, on l'avait supervisé. Et il tire très bien les coups de pied arrêtés".
La rencontre était lancée. Monaco devait attaquer. Raggi ratait sa tête (13). Puis sur un corner de Bernardo, le milieu Mendy sauvait sur sa ligne, une tête rageusement catapultée par Kurzawa (18).
Dans un 4-4-2 très resserré, avec Eduardo comme deuxième attaquant surtout chargé de bloquer les premières relances de Toulalan, Nice parvenait à maîtriser les velléités monégasques. Jusqu'à la pause, Monaco ne parvenait pas à être dangereux (Moutinho, 42). Et Nice rappelait sa capacité de contre (22 et 44).
A la mi-temps, Jardim sortait logiquement Germain, en difficulté, pour lancer Martial. Carvalho, touché à la tête, était également remplacé par Wallace, dans l'axe défensif. Jardim changeait aussi de dispositif en passant du 4-2-3-1 au 4-4-2. Mais Monaco ne parvenait toujours pas à se créer de situations.
"L'entame de la deuxième mi-temps nous a rassurés", insiste Puel. C'est même Beauthéac par deux fois (65 et 66), qui avait la possibilité de doubler la mise.
Dès lors, Jardim changeait tout. Dirar remplaçait Toulalan et passait latéral droit. Fabinho glissait milieu axial. Mais rien n'y faisait.
Symbole de la frustration monégasque, le directeur sportif Luis Campos (interdit de quatre matches de banc de touche à compter de mardi prochain pour son attitude lors de Monaco-Lille) était exclu pour une protestation trop véhémente à la suite d'un accrochage sur Berbatov dans la surface niçoise (72).
Par la suite, un but de Ferreira Carrasco était refusé pour un hors-jeu préalable peu évident de Berbatov (82). Et Monaco, poussif et en manque de réalisme, replongeait dans le doute et la nervosité. A l'image de Raggi en sortant des vestiaires: "C'est mieux que je ne parle pas !", criait-il.