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Le "clasico" de la Ligue 1 s'annonce particulièrement déséquilibré, dimanche au Parc des Princes, entre l'intouchable Paris SG, leader invaincu depuis le début de saison, et des Marseillais plongés en pleine crise sportive.
Comment l'OM de Michel, sans boussole ni repères, pourrait-il inquiéter la machine parisienne? Le défi semble titanesque tant le gouffre est béant entre deux clubs déjà séparés par 12 points au classement au bout de seulement 8 journées.
Le PSG, qui reste sur 8 victoires et 1 nul contre son vieux rival, a changé d'univers avec son rachat par le Qatar en 2011 et il est logique que les Olympiens soient incapables de suivre le rythme d'une équipe ayant fait de la Ligue des champions son principal objectif. Mais les soubresauts qu'a connus l'OM ces dernières semaines et son démarrage catastrophique n'ont fait qu'accentuer ce décalage.
Sur le papier, un succès marseillais en terre parisienne serait donc considéré comme un immense exploit.
- L'OM au fond du trou -
Le tableau n'est guère reluisant à l'OM où le départ fracassant de Marcelo Bielsa n'a toujours pas été digéré, son successeur devant se débattre avec un effectif et une équipe-type modifiés de A à Z. Avec 5 défaites au compteur en 10 rencontres, toutes compétitions confondues, dont 2 de suite au Vélodrome, en championnat contre Angers (2-1) et en Europa League face au modeste Slovan Liberec (1-0), Marseille est au fond du trou. Et Michel est bien démuni pour trouver une recette miracle capable de relancer une formation en totale perdition.
Le technicien espagnol a bien tenté cette semaine de secouer son groupe en dénonçant la "mentalité" de certains de ses joueurs. Mais le revers sur la scène européenne a montré les limites de l'exercice, prouvant que l'ex-taulier du Real Madrid avait pour le moment peu d'influence sur le rendement de l'OM alors que Paris allait dans le même temps écraser, sans trop forcer, le Shakhtar Donetsk en Ukraine en C1 (3-0).
Le retour de Lassana Diarra en équipe de France constitue la seule petite éclaircie de ce début de saison morose pour Marseille. Mais qu'a-t-il réellement dans le ventre, lui qui sort à peine d'une année blanche? Le sélectionneur Didier Deschamps pourra s'en faire une petite idée en le voyant se mesurer au trio de choc de l'entre-jeu parisien, Verratti-Motta-Matuidi.
Le danger viendra de toutes façons d'un peu partout pour l'OM, tant la force de frappe du PSG est impressionnante et disproportionnée pour la L1.
- Ibra tout près de Pauleta -
Il a beau ne pas être à 100% de ses capacités après un été gâché par une blessure à une cuisse contractée à la Copa America , la recrue-phare de l'intersaison parisienne Angel Di Maria n'a pas tardé à se monter efficace et influente avec 2 buts et 3 passes décisives en 5 matches de Ligue 1.
Edinson Cavani , lui, marche sur l'eau avec 6 réalisations qui en ont fait le leader du classement des buteurs à égalité avec le Niçois Hatem Ben Arfa . Et derrière, la défense a des allures de forteresse avec 4 petits buts encaissés en 11 rencontres, dont deux à mettre au crédit du nouveau gardien allemand Kevin Trapp, peut-être l'unique maillon faible du triple champion de France en titre.
On en aurait presque oublié sa Majesté Zlatan Ibrahimovic . Gêné par des soucis physiques (genou, abdomen), la superstar du PSG vient de fêter ses 34 ans et n'est logiquement plus aussi souverain que par le passé à l'heure d'aborder sa dernière saison dans la capitale. Mais la perspective d'égaler et de battre le record de buts de Pauleta sous le maillot parisien (109) au cours de cette soirée de gala ne peut que le motiver.
Le Suédois, qui n'est plus qu'à une unité du Portugais, ne peut pas rêver d'un meilleur écrin qu'un "clasico" contre l'ennemi marseillais pour marquer définitivement de son empreinte son passage au PSG. L'OM, dont la dernière victoire face à Paris remonte au 27 novembre 2011 (3-0), peut s'attendre au pire.