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© AFP/Denis Charlet
L'attaquant de Marseille André-Pierre Gignac, blessé à un pied, appelle les soigneurs, lors d'un match de L1 à Troyes, le 21 octobre 2012.
Battu pour la deuxième fois de la saison, dimanche à Troyes (0-1), Marseille qui a perdu à la fois son fauteuil de leader et son attaquant le plus percutant, André-Pierre Gignac, victime d'une fracture au pied gauche, a subi un double coup d'arrêt avant de recevoir Lyon dans une semaine.
Les soirées dominicales qui, jusqu'à maintenant, souriaient aux Marseillais commencent à prendre un tour inquiétant: alors qu'il marchait jusque là sur l'eau, avec une série inédite de six victoires d'affilée, l'OM subissait fin septembre son premier accroc à Valenciennes, balayé (4-1) à l'heure des vêpres lors de la 7e journée.
L'opération rédemption n'était qu'à moitié réussie contre le Paris SG une semaine plus tard (2-2). Et à Valenciennes, le scénario du film du dimanche soir a encore tourné au vinaigre. Incapable de concrétiser ses occasions, comme sur cette tête piquée de Rémy, Marseille a fini par s'incliner dans les dernières minutes, de nouveau sur coup de pied arrêté (pour la 4e fois sur 8 buts encaissés).
"C'est difficile d'amener autant de situations devant le but sans jamais les traduire en occasions. Déjà, on ne va pas chercher les trois points mais en plus on prend un but sur corner. Il faut plus de réalisme", a commenté un Elie Baup plutôt agacé.
L'OM qui n'a pris qu'un point sur les trois dernières rencontres de L1 subit donc un net coup d'arrêt, mais l'équipe pourrait à terme en connaître un nouveau en raison de l'absence prolongée de son attaquant André-Pierre Gignac, sorti à la 20e minute pour une facture du 5e métatarse du pied gauche.
Le staff médical de l'OM a précisé lundi que Gignac serait arrêté six semaines. Stéphane Mbia, parti depuis aux Queens Park Rangers, avait connu la même mésaventure en août 2011 et n'avait retrouvé la compétition qu'en octobre.
En perdant son meilleur buteur actuel (5 buts en L1 dont un doublé contre le PSG), alors que se dresse devant elle un calendrier démentiel, dont la réception de Lyon dimanche prochain et un 8e de finale de Coupe de la Ligue le 31 octobre contre le PSG, l'équipe de Steve Mandanda se trouve du même coup privée d'une grande partie de son efficacité.
Suppléant de Gignac dans l'Aube, Rémy n'a rien réussi de bon en 70 minutes même s'il aurait pu bénéficier d'un penalty en fin de rencontre. A trop tergiverser, l'ancien Lyonnais si précieux la saison passée mais qui n'a pas encore marqué cette saison en L1, montre qu'il manque de confiance. Il devra pourtant faire oublier Gignac au moins jusqu'au début de mois de décembre, au moment où l'OM jouera son avenir notamment en Europa League.
Si André Ayew est lui aussi en recherche d'efficacité (aucun but en L1 après 9 journées contre 6 au total la saison passée), c'est sans doute vers Jordan Ayew que Baup devra se tourner.
Auteur de deux buts en 9 matches (dont seulement 2 comme titulaire), le cadet des frères Ayew ne cache pas qu'il souhaiterait plus de temps de jeu et l'indisponibilité de Gignac pourrait faire son affaire.
"Le poste que je préfère, c'est en pointe mais que ce soit sur un côté ou en 9 et demi comme en sélection, je prends du plaisir aussi, ça ne me dérange pas", a-t-il assuré vendredi, dans ce qui ressemble désormais à un message très clair à son entraîneur.