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© AFP/PATRIK STOLLARZ
La déception des Niçois (en blanc) après leur défaite contre Schalke 04 en Europa League le 24 novembre 2016 à Gelsenkirchen, synonyme d'élimination de la compétition
Leader du Championnat de France devant Monaco et le PSG, tous deux qualifiés pour les 8e de finale de la Ligue des champions, Nice a été éliminé piteusement en Europa League en phase de groupes. Comment expliquer un tel décalage ? Manque d'expérience, de profondeur de banc, blessures de Balotelli ?
- Manque de vécu -
"Peut-être que pour sortir de notre groupe, il faut revenir tous les ans" en Europa League. L'analyse du défenseur Arnaud Souquet est à chaud, après la défaite de son équipe 2-0 contre Schalke, mais déjà lucide: "on savait que ça faisait longtemps (dernier passage sérieux en Europe, un 8e de finale de feu la Coupe des vainqueurs de Coupe en 1997/98) que le club n'avait pas été dans cette compétition. Même si on avait des cadres comme Dante, Valentin Esseyric ou Mathieu Bodmer qui ont l'habitude de la jouer, on voit qu'on est sûrement à un niveau en-dessous de l'Europa League."
"On va essayer de revenir le plus vite possible", a encore estimé le Parisien de naissance, au micro du diffuseur beIN Sports jeudi soir. Comment en effet expliquer autrement que par un déficit d'expérience ce contraste entre un leader épatant de la Ligue 1 après 13 journées et une lanterne rouge peu convaincante de son groupe de C3, avec quatre défaites incontestables en cinq journées.
Dante et ses partenaires ont livré hors des frontières le calque inversé de leur probante entame de championnat. Une seule défaite en L1 (face à Caen début novembre, 1-0), quatre en Europa League. 25 buts marqués et 9 concédés en 13 rendez-vous français, 3 inscrits pour 10 encaissés en 5 étapes de C3.
- Banc trop léger -
Autre élément d'explication, valable au moins pour le match contre Schalke: même s'il s'en défend, Lucien Favre est suspecté d'avoir tourné prématurément la page européenne en ménageant Alassane Plea, Wylan Cyprien, Jean-Mickaël Seri, Valentin Eysseric ou Malang Sarr, en vue des réceptions de Bastia et du TFC et entrecoupées par la sortie à Guingamp.
Arnaud Souquet, 24 ans, Olivier Boscagli, 19 ans, Anastasios Donis, 20 ans, et Vincent Marcel, 18 ans, ont gagné du temps de jeu, voire une toute première apparition dans le 11 de départ, mais il faut bien reconnaître que Nice n'a pas les ressources humaines de Monaco et du PSG pour jouer sur les deux tableaux.
- 'Balo' et les blessés -
Il ne faut pas oublier les absences de Mario Balotelli (mollet) et de Paul Baysse (problème tendineux) officialisées par Favre au moins pour les trois matches à venir pour le premier - "Il ne sera pas là pour les trois matches à venir dans les dix jours, c'est une certitude, pour ceux qui suivent, on ne sait pas encore" - et jusqu'en 2017 pour le capitaine et défenseur. Le défenseur Maxime Le Marchand (genou) et l'attaquant Mickaël Le Bihan (tibia), en convalescence après une opération, pourraient néanmoins faire leur retour en janvier.
Ce ne sera pas de trop pour Nice, qui devra digérer cette élimination et repartir de l'avant pour tenter d'accrocher à nouveau une qualification européenne. Histoire de continuer à grandir après son rachat à 80% en juin dernier, par des investisseurs chinois et américains.