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Après avoir renoué avec la victoire contre Lens (2-0) mardi et au moment d'affronter Toulouse pour la 17e journée de Ligue 1 vendredi, les Monégasques savent qu'ils entament un mois de décembre crucial.
Mardi, après une victoire difficilement obtenue en évoluant une heure à dix contre onze Lensois limités, ils avaient les traits tirés. Ceux d'hommes éreintés par une cadence infernale.
A Toulouse, les internationaux monégasques (la majeure partie de l'effectif) disputeront leur septième rencontre depuis la mi-novembre. Soit plus de deux par semaine. C'est ainsi le cas du Tunisien Aymen Abdennour.
"C'est très chargé, reconnaît ce dernier, pourtant l'un des plus résistants du groupe. Il faut bien récupérer, s'alimenter, dormir et rester solidaires. On est tous courageux".
Car ce n'est pas fini. Avant la trêve hivernale, le programme est lourd: trois matches de L1 (Toulouse, Marseille, Metz), un déplacement à Lyon en Coupe de la Ligue et, surtout, la réception du Zenit Saint-Petersbourg en C1.
"Ce ne seront que des finales, insiste Abdennour. On doit remonter au classement, prendre des points. La Coupe, ce sera à quitte ou double. Et puis le Zenit sera très important. Cela peut influer sur notre saison. J'espère que le 20 décembre, après Metz, on pourra dans les vestiaires se féliciter de notre parcours".
En attendant, pas question de relâcher la pression. Si les entraînements sont basés sur la récupération, le soin apporté à chaque détail se révèle optimal.
- Jardim: 'j'aime beaucoup la pression' -
Alors que son équipe faisait du surplace en L1 avant la réception de Lens, le vice-président Vadim Vasilyev s'était fait discret. Malgré trois petits points seulement en quatre matches, il n'avait ni harangué ses joueurs au centre d'entraînement de La Turbie, ni pris la parole publiquement. Mardi soir, il est monté au créneau.
"Je veux voir à Toulouse cet état d'esprit, a-t-il lâché, un brin tendu. Il faut gagner ce match. Je ne veux pas uniquement le voir quand on joue à dix contre onze ou en Ligue des champions, mais à chaque match de L1. Je ne suis pas énervé, mais je compte sur les joueurs pour garder la même concentration en L1 qu'en Ligue des champions. Ce n'était pas le cas jusqu'à présent", a-t-il lancé.
"La place de Monaco n'est pas là où elle est actuellement. Il faut remonter au classement. Avec cet effectif-là, on doit au moins figurer dans les cinq premiers (...) Ce mois de décembre est très, très important, a-t-il martelé".
Après cette mise en garde, le capitaine Jérémy Toulalan continuait pourtant à estimer qu'un match de C1 et un de L1 étaient obligatoirement "différents dans la concentration et dans ce qui se passe autour". Cependant, comme son patron, il demande un surplus de sérieux: "Il nous faut de la régularité. Faire une série serait important et bienvenu pour raccrocher le haut du classement".
Cette pression présidentielle, car les mots de Vasilyev sont la traduction de la pensée du président milliardaire Dmitry Rybolovlev, l'entraîneur portugais Leonardo Jardim, chahuté par le Stade Louis-II contre Lens, l'apprécie.
"J'aime beaucoup la pression, sourit-il, comme pour démontrer qu'il n'est pas si monocorde que ce qu'on avance. Elle est très importante pour la motivation d'un professionnel, tout comme les critiques des médias".
Occupé à "trouver des solutions, pas à dresser des constats", il assure "s'adapter" à la situation. "C'est la vie d'un groupe, lance-t-il. J'aime ça!"
Mais il le sait, seuls d'excellents résultats en décembre, à commencer par vendredi face à Toulouse, lui permettront de valider son travail.