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L'annonce vendredi par le Paris SG du prochain transfert du défenseur brésilien David Luiz (en provenance de Chelsea) a pu surprendre, une semaine seulement après la révélation des sanctions infligées par l'UEFA dans le cadre du fair-play financier.
Mais ce transfert confirme simplement que si ces sanctions vont désormais encadrer le développement du club parisien, elles ne remettent pas en cause son ambition.
. Pourquoi David Luiz ?
Avec David Luiz en plus de Thiago Silva, le PSG va reformer au Parc des Princes la charnière centrale de la sélection du Brésil. A 27 ans, l'ancien joueur de Benfica était en revanche plutôt un milieu de terrain à Chelsea aux yeux de José Mourinho, qui n'avait pas une folle confiance en ses qualités de défenseur et lui préférait la paire Terry-Cahill.
Avec Thiago Silva, Alex et Marquinhos, Paris ne semblait pourtant pas avoir un besoin urgent d'un nouveau défenseur central. Mais Thiago Silva, très influent au sein du club, avait récemment déclaré au Parisien qu'avec "David Luiz et Oscar (autre Brésilien de Chelsea), le PSG serait beaucoup plus fort".
Mais l'élément le plus surprenant de ce transfert est son montant, qui pourrait s'élever selon plusieurs médias britanniques et français à près de 50 millions d'euros. Si elle était confirmée, cette somme ferait de David Luiz le défenseur le plus cher de l'histoire devant Rio Ferdinand , transféré de Leeds à Manchester United pour environ 45 millions d'euros.
. Quelles étaient les sanctions contre le PSG ?
Ce montant pose question au moment où le club parisien vient d'être épinglé par les experts du fair-play financier (21 joueurs inscrits en Ligue des champions contre 25 normalement et retenue de 60 millions d'euros sur trois ans, dont 20 M EUR ferme).
"Ca ne change rien au projet, à la motivation du club, à celle des joueurs. Nous respectons, nous acceptons cette décision. Mais rien ni personne ne nous arrêtera, nous rêvons toujours plus grand", avait tout de même prévenu le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi dans une interview à l'AFP dès le lendemain de l'annonce des sanctions.
Outre des éléments sportifs, celles-ci prévoyaient que le PSG devait "limiter de façon significative" ses dépenses sur le marché des transferts. Le club doit aussi maintenir sa masse salariale au niveau actuel (environ 240 ME) sur les deux prochains exercices.
Enfin, le PSG a accepté une potentielle limitation du nombre de nouveaux joueurs qu'il peut inscrire en Ligue des champions, en fonction "de la balance des transferts du club".
Souvent évoquée, la possibilité d'acheter le contrat d'un joueur pour 60 ME maximum avant de devoir vendre pour pouvoir acquérir d'autres joueurs, ne figure pas noir sur blanc dans la décision de l'UEFA.
Mais ce n'est pas le cas non plus dans celle qui concerne Manchester City, et le club anglais a pourtant expliqué qu'il était soumis à ce mécanisme.
. Quelles implications ?
Interrogé par l'AFP sur le flou entourant les efforts "significatifs" demandés au PSG, Nasser Al-Khelaïfi avait répondu: "Pour être clair: les joueurs que je voudrai, je les aurai".
Le renfort de David Luiz confirme que les dirigeants qatariens du PSG continuent à voir grand. Mais il marque peut-être aussi déjà la fin du mercato parisien, au moins en ce qui concerne les arrivées spectaculaires. Comment en effet faire venir Eden Hazard sans augmenter la masse salariale ?
La simple arrivée de David Luiz implique de façon presque obligatoire le départ d'Alex et de Ménez, tous deux en fin de contrat, et dont les salaires cumulés couvrent peut-être celui de l'ancien défenseur de Benfica.
S'il veut encore compléter son effectif, Paris va donc devoir faire d'autres économies de salaire. Pastore et Lavezzi sont des candidats possibles au départ, comme Rabiot, même si son statut de joueur formé au club est important en vue des inscriptions en Ligue des champions.
Marquinhos aussi pourrait demander à partir. Barré par la charnière centrale titulaire de son propre pays, le jeune Brésilien avait été transféré l'an dernier de la Roma pour plus de 30 millions d'euros.