Happy Birthday : |
© AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD
L'entraîneur nantais, Sergio Conceiçao, le 29 avril 2017 au Stade de la Beaujoire
Sauveteur d'un FC Nantes à la dérive cet hiver, Sergio Conceiçao, prolongé jusqu'en 2020, veut aider le club à viser plus haut. Mais en bâtisseur avisé, il sait que cela passe d'abord par "consolider ce qui a été fait de bien".
Un beau soleil brille mercredi, à la fin de la séance d'entraînement, vers midi, et c'est un Conceiçao tout sourire qui s'arrête tous les trois mètres sur le chemin des vestiaires, pour faire des selfies avec le public admis exceptionnellement à la Jonelière. L'annonce de sa prolongation samedi soir a dissipé le plus gros nuage qui planait sur les Canaris.
Le technicien portugais de 42 ans, arrivé début décembre pour reprendre une équipe 19e du classement, sans jeu ni âme, a opéré un véritable miracle, amenant l'équipe au 8e rang. Une autre belle "remuntada".
Mais ces prouesses ne sont pas passées inaperçues, suscitant des appétits français et étrangers. "Personne ne m'a contacté directement. Au niveau indirect, c'est vrai que j'ai eu des contacts avec deux ou trois clubs", a-t-il admis mercredi lors d'un point presse.
Mais après un début de carrière d'entraîneur agité - quatre clubs en cinq ans au Portugal -, il a donné la priorité à la stabilité à Nantes: "Je suis bien ici (...) On a une base vraiment intéressante".
Le président Waldemar Kita a donc sorti le chéquier pour fidéliser son entraîneur-fétiche, même si ce dernier a d'abord démenti, puis s'est amusé autour du salaire de 2 millions d'euros par an évoqué.
"C'est un bon contrat. C'est clair. Ma famille est au Portugal, je travaille du matin au soir, c'est normal. Mais c'est pas 2 millions. Peut-être 1,9999... Non, je rigole, c'est pas ça", a-t-il plaisanté, l'humeur au beau fixe.
- Rongier, le prochain Verratti ? -
Conceiçao dit surtout avoir apprécié le projet et l'ambition du club, même s'il tient à ne pas enflammer les espoirs d'un public nantais.
"C'est bien d'avoir de l'ambition. On veut faire plus, mais c'est pas facile. Faire une équipe pour aller dans les six premières places, ça ne se fait pas d'un jour à l'autre (...) Mettre la barre trop haut au début, ce n'est pas bon".
© AFP/Vincent LEFAI
Classement Ligue 1
"L'année prochaine il faut rester dans le top 10 (et) consolider ce qu'on a fait de bien cette année", même si "on a vu des clubs moins historiques (que Nantes) qui ont gagné le championnat ces dernières années", a-t-il malicieusement glissé, en citant le Montpellier de son prédécesseur, René Girard.
Nantes ne devrait donc pas se lancer dans un recrutement effréné cet été.
L'une des priorités sera de prolonger des joueurs qui n'ont plus qu'une année de contrat et sur lesquels il compte, comme son capitaine Guillaume Gillet, le stoppeur Koffi Djidji, ou le milieu défensif Abdoulaye Touré.
Il s'est également lancé dans un éloge appuyé de son jeune (22 ans) milieu relayeur, Valentin Rongier, qui pourrait être très sollicité.
"Dans 2 ou 3 ans, il pourra jouer n'importe où, selon moi. Il ne sera pas inférieur aux milieux de terrain du Paris SG, comme Verratti", a même affirmé l'entraîneur.
"C'est vraiment un joueur de grande qualité, à tous les niveaux. Il pense plus vite que tout le monde, c'est magnifique. Et je n'ai pas envie de perdre un joueur comme ça".
Pour le reste, "j'ai 3-4 joueurs en tête", a-t-il poursuivi, expliquant préférer "un peu moins de joueurs mais des joueurs qui vont faire la différence".