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© AFP/Thomas Bregardis
L'entraîneur de Rennes Frédéric Antonetti lors du match de L1 contre Nice le 16 avril 2012 à Rennes
Le départ de Frédéric Antonetti de son poste d'entraîneur du Stade Rennais, annoncé mardi, était prévisible après qu'il eut échoué à ramener un trophée au club breton, auquel il ne sera pas parvenu à faire franchir un palier.
Âgé de 51 ans et arrivé à l'été 2009, il n'aura donc attendu que trois jours après la défaite en finale de la Coupe de la Ligue face à Saint-Étienne (0-1), samedi, pour annoncer dans un communiqué son départ au terme des quatre ans de son contrat, prolongé en 2011.
Antonetti, dont le nom avait été cité pour occuper le prochain banc de Montpellier par le président Louis Nicollin, avant qu'il n'officialise lundi la venue de Jean Fernandez, a dit à la presse avoir rapidement voulu clarifier sa situation "parce qu'il y avait des articles tous les jours".
"Maintenant c'est clair, net et précis. Pour le club aussi c'est mieux, qui peut préparer en toute clarté (la saison prochaine). J'aime bien que les situations soient claires. Maintenant vous allez peut-être vous concentrer un peu plus sur le prochain entraîneur, me foutre la paix !", a-t-il indiqué.
L'échec au Stade de France a donc précipité l'officialisation de la décision du technicien corse, qui avait indiqué il y a 10 jours qu'une "bonne ou une mauvaise fin se saison" déterminerait en partie son choix, car il ne voulait "pas revivre ce qu' (il a) vécu la saison dernière, où tout le monde est mécontent, l'environnement, le public..."
"Je peux le surmonter une fois, mais pas deux", avait-t-il ajouté, en référence au climat morose qui a accompagné la fin de saison rennaise après la piteuse élimination en demi-finale de la Coupe de France contre Quevilly.
Or, la saison des Rouge et Noir est ratée: ils ont échoué à décrocher un premier titre majeur depuis la Coupe de France 1971 et sont largués en L1 (10e à 12 points de la 5e place de L1 avant leur match de la 33e journée contre Troyes mercredi) après une série de neuf matches sans victoire, dont cinq défaites consécutives.
© AFP/Damien Meyer
L'entraîneur de Rennes Frédéric Antonetti lors du match de L1 contre Brest le 10 décembre 2011 à Rennes
"C'est un tout"
Pour autant, la décision de l'ancien entraîneur de Bastia, Nice et... Saint-Étienne n'est pas uniquement liée à la défaite face aux Verts. "C'est un tout. C'est aussi les deux mois qu'on vient de vivre. C'est quatre années aussi. Il y a plein de choses", a dit Antonetti, ajoutant qu'il s'épancherait plus sur le sujet "dans la deuxième quinzaine de mai".
Il s'était ainsi à plusieurs reprises dit lassé des "attentes excessives" qui entourent selon lui le Stade Rennais, club à "l'ambiance feutrée" souvent placé, mais jamais gagnant, et avait regretté de ne pas réussir à "inculquer la culture de la gagne" au groupe actuel.
"Si je dois résumer mes quatre années à Rennes, c'est le but de Menez la semaine dernière contre Paris (0-2). Ce but est impossible dans d'autres clubs. Pourquoi est-il possible à Rennes ? C'est une question que je me pose encore, et je n'ai toujours pas de réponse", avait ainsi déclaré Antonetti le 13 avril.
Pas plus que ses prédécesseurs (Bölöni, Lacombe) il n'aura donc réussi à enlever ce sparadrap qui colle à la peau du club breton.
Sous ses ordres, les Rennais ont toujours terminé dans la première moitié du Championnat, mais ne sont pas parvenus à accrocher la Ligue des champions, à obtenir une première victoire en phase finale de la C3, ni, donc, un premier titre majeur depuis 42 ans.
"On peut regarder qu'il (le club) ne réussit pas, mais on peut regarder qu'à chaque fois il y est (en position de gagner). Comme je l'ai toujours dit, le club est sur le bon chemin. Après il faut assumer ce qu'est le Stade Rennais, c'est important. Car la définition du Stade Rennais n'est pas assumée", a souligné Antonetti mardi.