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Caen, qui a renversé l'OM vendredi soir en gagnant 3-2 après avoir été mené 2-0, est irrésistible depuis la mi-janvier grâce à la formule magique entre expérience, jeunesse, talent et travail enfin trouvée par l'entraîneur Patrice Garande.
Le football tient parfois de la chimie, voire de l'alchimie. Souvent, les ingrédients sont là mais la limite entre échec et réussite relève d'un savant dosage où il faut que chaque élément trouve sa place.
Longtemps, l'entraîneur de Caen Patrice Garande semblait tâtonner pour trouver la recette, voyant s'enfoncer inexorablement son équipe, avec le spectre d'une rechute en Ligue 2, un an seulement après le retour en Ligue 1.
Dernier après 20 journées, avec 4 points de retard sur le 19e, Caen était bien mal embarqué.
Sept journées et surtout 6 victoires et un nul - contre le Paris SG au Parc (2-2) - plus tard, Caen est revenu provisoirement dans la première moitié du classement, confirmant qu'elle est la meilleure équipe de Ligue 1 en 2015.
Le club normand n'a pourtant pas chamboulé son effectif au mercato.
Les joueurs peu utilisés ont été prêtés, comme Florian Raspentino à Dijon ou Jean-Jacques Pierre à Angers, alors que Mathieu Duhamel, qui avait perdu son efficacité de la saison précédente (meilleur buteur de Ligue 2 avec 24 buts) et avait été pris en grippe par le public du stade Michel-d'Ornano, a aussi quitté la Normandie pour Evian.
Caen a remplacé les attaquants partis, avec les prêts d'Emiliano Sala de Bordeaux - 4 buts en 3 matches - et Nicolas Benezet, d'Evian, tous deux buteurs à Marseille.
- Une attaque transfigurée -
Le redressement du Stade-Malherbe a donc été quasiment réalisé à moyens constants et si le club fourmille de jeunes talents comme N'Golo Kanté, Lenny Nangis ou Thomas Lemar, ce sont ses trentenaires qui ont fait la différence.
On pense évidemment à Julien Féret, 32 ans, étincelant au milieu de terrain depuis quelques matches, mais aussi au stoppeur Alaeddine Yahia, 33 ans, qui a beaucoup aidé à stabiliser une défense fébrile et naïve en début de saison et surtout à Nicolas Seube, 35 ans, auteur du but du 1-2 au Vélodrome.
Depuis qu'il a repris son poste de milieu défensif à Jordan Adéoti (25 ans), Féret a pu reprendre son poste de numéro dix et de chef d'orchestre et c'est tout le jeu de transition et d'attaque de Malherbe qui s'en est trouvé transfiguré.
Mais c'est aussi et surtout dans l'état d'esprit que Caen est transformé.
"C?est toujours dans les têtes que ça se passe", a d'ailleurs commenté l'entraîneur Patrice Garande vendredi, après le match à Marseille.
"En ce moment, tout fonctionne parce que tout le monde est au diapason au niveau de l'état d'esprit. Une équipe comme nous ne peut rien faire sans ça, et ça fait même toute la différence", a-t-il ajouté.
Avec désormais 34 points au compteur, Caen est à une poignée de points du seuil jugé nécessaire pour assurer le maintien, soit 40 à 42 points, avec 6 matches à domicile sur les 11 dernières journées.
"Plus longtemps on gardera (notre état d'esprit), plus vite on arrivera à atteindre notre objectif", a conclu Garande.