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Le Brestois Bernard Mendy le 16 mars 2013 à Lorient
Malgré une dynamique qui l'envoie directement en L2, le Stade Brestois, qui accueille Lille dimanche lors de la 30e journée de L1, préfère positiver, en habitué du maintien, et compter retrouver ses valeurs de courage pour se sauver.
Huit matches sans victoire de suite à domicile, 8 points pris sur 30 depuis le début de l'année, une cinglante défaite 4-0 à Lorient avant la trêve, sans oublier cette guerre intestine entre le président Michel Guyot et l'actionnaire majoritaire Yvon Kermarec: tous les signaux sont au rouge à Brest.
"Je vois, je lis, j'écoute, j'entends... Mais on croit en nos forces, et on va faire en sorte de contredire toutes les personnes qui nous voient descendre", a déclaré l'entraîneur Landry Chauvin.
"Personnellement, ça me vexe (les critiques), et ça me motive. J'ai envie de prouver le contraire à tous ceux qui pensent ça, car j'ai entendu beaucoup de choses après Lorient... Je trouve que l'on nous enterre un peu trop vite", a renchéri le défenseur central et capitaine, Ahmed Kantari.
Le Stade Brestois ambitionnait pourtant, en tout cas dans la bouche de son président, une 12e ou 13e place en début d'exercice....
Mais, avec le 17e budget du plateau (27 M EUR), et la vente surprise de son meilleur buteur Eden Ben Basat à Toulouse fin janvier, l'équipe de Chauvin n'était pas armée.
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L'entraîneur de Brest Landry Chauvin assiste au match Brest-Lorient à Lorient le 16 mars 2013
Valeurs
Kantari, au club depuis 2008, n'est donc finalement pas surpris par la situation: "Quand on signe à Brest, on sait que l'on va jouer le maintien jusqu'à la dernière minute de la dernière journée. On doit donc avoir cette expérience et cet avantage sur les autres."
Brest prend trop de buts (42), ne maîtrise pas ses matches, n'a pas remplacé Ben Basat - le meilleur buteur, Charlison Benschop, n'est pas titulaire et n'a marqué que trois fois cette saison - et semble avoir perdu les valeurs qui lui avaient permis de se maintenir ces dernières saisons.
"Il faut juste que l'on redevienne cette équipe difficile à battre, qui harcèle, qui est agressive. Ce sont ces valeurs-là qui nous ont permis de nous sauver ces deux dernières saisons", relève ainsi Kantari.
Chauvin lui aussi préfère positiver et compte sur le retour des vertus finistériennes pour obtenir le maintien: "Ça fait un moment que l'on n'a pas gagné à Le Blé (3-0 contre Bastia, le 17 novembre), mais à un moment, la roue tourne, c'est une évidence. Aujourd'hui, le maître mot, c'est l'unité, la solidarité. On a toujours notre destin entre nos mains."
Et les Brestois, pour appuyer leurs propos, de se souvenir qu'ils étaient en plus mauvaise posture l'an dernier, à un moment plus avancé de la saison: relégables avec 33 points (contre 29 aujourd'hui) au soir de la 34e journée après avoir été giflés... 4-0 à Auxerre, une défaite fatale à l'entraîneur Alex Dupont, ils avaient arraché leur maintien lors de l'ultime journée.