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Un but splendide de Thomas Touré dans les arrêts de jeu a permis à un Bordeaux emprunté et brouillon de se défaire d'une équipe de Rennes bien mal récompensée (2-1), dimanche, lors de la 8e journée de L1.
Soixante heures à peine après le nul heureux ramené de Saint-Etienne, les hommes de Willy Sagnol ont une nouvelle fois souffert mais la chance leur a encore souri dans une rencontre abordée par le mauvais bout.
Provisoirement de retour en tête de la L1 avant le choc entre Marseille et les Verts dimanche soir, ils peuvent remercier Touré, cinquième attaquant dans leur hiérarchie en début de saison, qui, d'un enroulé parfait alors qu'il était excentré, a fait exploser le stade Chaban-Delmas, passé par tous les états ce dimanche.
"Je sais qu'on va avoir une dernière occasion, tant mieux elle est pour moi et j'ai réussi à la mettre au fond", a sobrement commenté le héros du jour. C'est le genre de but que tout joueur de foot aime marquer, je n'en connais pas un qui n'aimerait pas le marquer".
"S'il est là, ce n'est pas un miracle, c'est parce qu'il l'a mérité, a expliqué son entraîneur Willy Sagnol . Parfois l'adversaire ne sait pas trop où il est, nous non plus (rires), il nous surprend aussi. Il a un profil et un parcours un peu atypiques, c'est un joueur difficilement saisissable car il ne pense pas comme les autres. Il a un talent mais il faut le travailler".
Pour les Rennais, ce dénouement est cruel et la spirale négative née des deux revers secs contre l'OM et Toulouse se poursuit, même si on a noté beaucoup d'intentions positives. Il leur a seulement manqué du réalisme.
Dans un 4-4-2 novateur, les Girondins, en grosse difficulté technique et tactique, incapables d'opposer un pressing cohérent au jeu construit des Bretons, n'ont que très peu existé lors du premier acte, à l'image de Tiago Ilori, buteur et solide à Geoffroy-Guichard mais cette fois d'une fébrilité extrême.
A leur crédit, deux occasions nettes pourtant, une dès l'entame signée Rolan, dont la frappe était sortie du cadre par la fesse d'Armand (1), une autre pour Diabaté, très bien trouvé par Maurice-Belay mais dont la reprise faisait briller Costil, hauteur d'une belle horizontale (35).
Pour le reste, le néant ou plutôt une tranquillité déconcertante laissée aux hommes de Montanier, évoluant très haut avec trois attaquants, qui n'en demandaient pas tant.
- Ntep intenable -
Profitant de pratiquement tous les deuxièmes ballons, ils ont pris les boulevards girondins tout au long de la première période, se procurant de grosses situations dangereuses, à l'image de Ntep, intenable sur le côté gauche, cauchemar de Mariano.
Si Carrasso avait été chanceux sur un contre mal conclu par Doucouré (8), il sortait le grand jeu sur deux reprises consécutives de Toivonen et Doucouré à nouveau (21), puis voyait Ntep seul face à lui manquer la cible avant la pause.
Le pire, c'est que le scénario ne variait pas au retour des vestiaires. La première occasion était pour Rolan, une reprise de volée à côté (46), la deuxième pour Diabaté (59), mais la mainmise demeurait rennaise, à l'image de ces percées de Ntep qui servait Toivonen pour une frappe hors cadre du Suédois (53), avant de tenter tout seul, contré par Carrasso (71).
La chance était-elle passée pour les Rennais? On l'a pensé quand, deux minutes plus tard, un débordement heureux de Touré, avec deux contres favorables, suivi d'une frappe déviée est parvenu à Khazri, seul et à la limite du hors-jeu, qui ouvrait le score (1-0, 73).
C'était fort bien payé pour les Aquitains, mais les Bretons ont cru être récompensés de tous leurs efforts sur une frappe de Doucouré repoussée par Carrasso dans les pieds de Habibou qui n'avait plus qu'à pousser le ballon au fond (1-1, 80). Et finalement Touré en a décidé autrement.