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Affiche des années 2000, le Bordeaux-Lyon qui clôturera dimanche (21h) la 28e journée, ne changera pas la face de la L1 mais relancera peut-être son vainqueur dans la course aux strapontins européens.
Marseille dans l'incapacité de verrouiller la 5e place vendredi face à Nice (0-1), trois autres formations peuvent légitiment y prétendre: la surprise Reims (7e, 42 pts) en déplacement à Toulouse et deux vieux routiers qui bataillaient il y a moins de quatre ans en quarts de finale de la Ligue des Champions.
Rentrés dans le rang, Bordelais (8e, 40 pts) et Lyonnais (6e, 42 pts) n'affichent pas du tout le même rendement ces dernières semaines. Si les Gones ont rétabli une situation inquiétante à l'automne (14e en octobre), les Girondins inquiètent par leur inconstance.
Ça gagne contre Évian (2-1), puis Lorient (3-2) et quatre jours plus tard, ça coince à Sochaux le pénultième (0-2) alors que les clignotants semblaient être repartis au vert avec les réveils offensifs de Cheick Diabaté et Guillaume Hoarau.
"Le problème, c'est que chaque fois qu'on doit passer les épaules pour aller chercher quelque chose, on se casse la gueule, analyse Gillot. C'est incompréhensible. Après, peut-être qu'on a nos limites aussi", allusion à peine voilée au budget du club (7e de L1) et à l'effectif qui perd en qualité à chaque mercato.
- Allant offensif évaporé -
L'OL, lui, les a en magasin, même si dimanche son milieu manquera d'automatismes en l'absence de Clément Grenier, Yoann Gourcuff et Gueïda Fofana.
"Il est clair que les absences peuvent changer l'animation dans le jeu, l'animation offensive surtout. Mais le but est d'exploiter au mieux les qualités des joueurs disponibles", souligne son entraîneur Rémi Garde.
Le technicien rhodanien pourra compter sur son homme en forme Alexandre Lacazette (13 buts en L1), reconverti pour l'occasion en meneur de jeu, poste où l'intéressé avoue "se sentir moins à l'aise".
"Je l'ai déjà fait contre Troyes (en coupe de la Ligue). J'ai un rôle différent mais peu importe, le but est d'être décisif, explique-t-il. A Bordeaux, la victoire est quasi-obligatoire, nous avons nos armes, nous ferons tout pour ramener les trois points afin de ne pas nous laisser décrocher".
Deuxième meilleure équipe sur la phase retour derrière le Paris SG, Lyon tentera de confirmer son renouveau sur un terrain qui lui plaît (4-0 l'an dernier) en retrouvant un certain allant offensif évaporé.
"Il nous faudra plus d'efficacité devant le but, plus de percussion dans les trente derniers mètres, poursuit Garde. Nos deux derniers matches (0-0 contre Lille et Montpellier) plombent en terme comptable".
Ambitieux, Lyon, au mois de mars de tous les dangers (Bordeaux, 8e de finale de l'Europa League, Monaco, Saint-Étienne au programme), ne peut se permettre de lâcher prise par rapport au podium (à 7 pts), par rapport au voisin vert (à 6 pts), question de suprématie régionale.
Bordeaux connaît ses limites mais a habitué la L1 "à finir ses saisons en boulet de canon, rappelle Gillot. La carotte, c'est qu'on n'est pas décroché, il faut qu'on tente notre chance jusqu'au bout".