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Après la polémique, retour au terrain: Bordeaux est allé s'imposer (2-1) contre Lens samedi pour la 13e journée de L1, une victoire marquée par les larmes de l'entraîneur Willy Sagnol après le tollé provoqué par ses propos sur "le joueur typique africain".
Après cette victoire, les Girondins, qui ont fait preuve de beaucoup de réalisme, prennent provisoirement place sur le podium de la L1, en attendant les matches de dimanche.
C'était le premier match de Sagnol sur le banc depuis la vive polémique provoquée cette semaine par ses propos sur le "joueur typique africain". Copieusement sifflé par le public de Lens avant le coup d'envoi, l'entraîneur a fondu en larmes après que son attaquant Cheick Diabaté, qui venait de marquer le deuxième but bordelais, est venu le réconforter, comme l'ensemble de l'équipe.
Avant la rencontre, la poignée de main entre Sagnol et son homologue lensois Antoine Kombouaré, qui lui avait adressé de vives critiques en raison de ses propos, s'est déroulée normalement, comme Kombouaré l'avait promis.
Les Girondins, qui restaient sur trois défaites et un nul à l'extérieur en championnat, ont fait la différence en première période grâce à Khazri, buteur puis passeur pour Diabaté et ont contrôlé après la pause malgré la réduction du score lensoise sur penalty.
"Cette victoire fait du bien, et elle est méritée. Il y a eu beaucoup de jeu, de projection vers l'avant. Je suis satisfait et fier de l'attitude de mes joueurs", a affirmé Sagnol.
Bordeaux est désormais troisième avec 24 points, soit autant que le Paris SG et quatre de moins que le leader Marseille, qui se déplace dimanche au Parc des Princes.
En revanche, les joueurs de Kombouaré, qui n'ont pris que 4 points lors des huit derniers matches (1 victoire, 1 nul et 6 défaites), restent 17e avec 11 points.
Pourtant ils avaient tenté d'emballer le match mais ont manqué de percussion dans le dernier geste, à l'image de Guillaume (13e, 33e) ou de Baal (23e, 31e).
En face, Bordeaux a donné une leçon de réalisme aux Sang et Or en ouvrant le score sur sa première occasion. Lancé par Touré, Khazri a trompé Belon d'une frappe enroulée du droit (0-1, 24).
"Il nous a manqué d'être capable de scorer quand on a eu des temps forts en première mi-temps. C'est la victoire du réalisme bordelais. Encore une fois...", a regretté Kombouaré.
- Comme un seul homme -
Peu avant la mi-temps, les Girondins ont assommé les Artésiens en doublant la mise. Khazri a lancé plein axe Diabaté, en position de hors-jeu, qui a éliminé Belon et marqué dans le but vide (0-2, 41).
Comme un seul homme, tous les joueurs bordelais se sont alors dirigés vers le banc pour communier avec Sagnol, très ému par leur geste et qui n'a pu retenir ses larmes.
En seconde période, les Lensois sont repartis à l'assaut du but de Carrasso, mais de manière trop désordonnée pour inquiéter la solide défense bordelaise.
Pire encore, ils se sont exposés aux contres bordelais et sont passés tout près de la correctionnelle sur des frappes de Diabaté (52e) et Poundje (57e).
Les Sang et Or ont finalement obtenu un coup de pouce de l'arbitre, Mikael Lesage, qui a sifflé un penalty injustifié pour une supposée faute de Planus. Touzghar l'a transformé et a relancé son équipe (1-2, 74).
Poussés par un stade de la Licorne rempli, les Sang et Or se sont rués à l'attaque, sans parvenir à prendre à revers des Bordelais qui attendaient depuis 15 ans un succès sur la pelouse de Lens.