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Le Paris SG, incapable de garder une avance de deux buts, s'est effondré face à de renversants Bastiais (4-2) et a concédé sa deuxième défaite de la saison en Ligue 1, samedi en Corse pour la 20e journée de Ligue 1.
Les Parisiens, qui s'étaient crus à l'abri après 20 minutes et des buts de Lucas Moura (10) et Adrien Rabiot (20), laissent ainsi passer l'occasion de reprendre le fauteuil de leader à Marseille, défait vendredi à Montpellier (2-1).
Et malgré la rigueur et le mot d'ordre "état d'esprit" promu par Laurent Blanc , qui avait mis à l'écart Ezequiel Lavezzi et Edinson Cavani pour sanctionner leur absence au stage de reprise à Marrakech, ils se retrouvent même à portée du 4e, Saint-Etienne, en déplacement à Reims plus tard dans la soirée (20h00).
"Vu la facilité dans les cinq dernières minutes de la première mi-temps, je pense que quelques joueurs ont fait preuve de suffisance", a déploré Laurent Blanc après le match. "On s'est peut-être dit que le match était facile, qu'on allait s'imposer facilement. Après le public se réveille et vous connaissez la suite".
Les Bastiais, qui ont su renverser une situation a priori désespérée en première mi-temps par Boudebouz sur pénalty (32), puis Modesto de la tête sur un corner du même Boudebouz (45), se voient récompensés de leurs efforts par ce succès de prestige, ponctué d'un doublé magnifique de l'habituel latéral gauche du club, Julian Palmieri (56, 89). D'autant que ces trois points leur permettent de sortir, certes provisoirement, de la zone rouge avec un total de 21 points.
"Malgré notre manque de potentiel offensif aujourd'hui (samedi) on met quatre buts au Paris SG", s'est félicité, l'air de rien, Ghislain Printant, avant de nuancer: "il faut rester humble, ça n'est qu'un match et si on perd les prochains ça n'aura servi à rien. Dans ma tête je suis relégable, je cherche le maintien, alors on reste calme."
Les Parisiens, qu'on avait laissé à côté de leurs crampons en 2014, avaient pourtant entamé la partie avec le bon état d'esprit, tout comme en 32e de finale de Coupe de France lundi à Montpellier (3-0).
Profitant de la rapidité de Lucas Moura, ils ont rapidement ouvert le score, le Brésilien lobant du bout du pied Alphonse Areola à la réception d'une superbe ouverture de Yohan Cabaye (10).
Et dix minutes plus tard, Adrien Rabiot se chargeait d'enfoncer un peu plus les Bastiais en envoyant dans le petit filet opposé d'Areola un ballon que Pastore, fauché dans la surface, ne pouvait contrôler (20).
- Sublime reprise de Palmieri -
On pensait alors les Parisiens sur une bonne dynamique, mais contre le cours du jeu, les Bastiais recollaient au score sur un penalty de Boudebouz (32, s.p.) sifflé pour une faute de main de Van der Wiel à la réception d'un centre de Gilles Cioni; puis sur une tête impériale de François Modesto sur un corner de Boudebouz, juste avant la mi-temps (45).
Impérial: le Paris SG, qui l'avait été dans la première demi-heure, l'était d'autant moins qu'à la 56e minute, Palmieri logeait une reprise de volée sublime dans la lucarne de Douchez, sur un corner de Boudebouz dégagé par la défense parisienne.
"Quand on est dans cette position-là, qu'elle arrive comme ça, hors de question de la contrôler, quitte à tuer deux supporters, il faut la prendre comme elle vient", a réagi le Bastiais. "Je ne vais pas faire le faux modeste, je suis très content de mon but qui est très beau et nous permet de passer devant au score".
Désorganisé, face à des Bastiais visiblement galvanisés par le stade Armand-Cesari, le PSG faisait alors le siège de la surface bastiaise mais Thiago Silva touchait la barre sur un coup franc de Lucas Moura (70), et ce dernier ne parvenait pas à cadrer sa reprise de la tête sur un autre coup de pied arrêté, de Jean-Christophe Bahebeck (77).
Et en toute fin de match, le même Palmieri, qui n'avait pas encore marqué le moindre but en Ligue 1 cette saison, se trouvait à la réception de Abdoulaye Keita pour s'offrir un doublé (90). Fous de joie, une cinquantaine de supporteurs sont même rentrés sur la pelouse, l'espace de cinq minutes, pour célébrer la victoire avec leurs héros du jour.