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© AFP/Pascal Pavani
Le milieu de Toulouse Adrien Regattin (g) à la lutte avec le milieu bastiais Julien Sablé (d) le 7 décembre 2012 en L1
Ecran géant près du stade, franche explication à l'OM: le match de la 17e journée de L1 Bastia-Marseille va se dérouler dans une chaude ambiance mercredi (21h00), malgré le huis clos décrété à la suite d'incidents entre supporteurs lors du derby corse Ajaccio-Bastia en octobre.
Jouer dans un stade vide, où résonnent les consignes des entraîneurs et les réactions des joueurs, est une première pour le milieu de terrain anglais de l'OM, Joey Barton, et la plupart des autres acteurs de la rencontre, mais pas pour les deux équipes concernées.
Le 25 avril 2008, le club corse s'était incliné (2-3) contre Châteauroux en L2 lors d'un match disputé à huis clos, énième soubresaut de l'affaire Kébé, international burkinabé de Libourne victime d'insultes racistes de la part de supporteurs bastiais.
Trois ans plus tôt, en Ligue 1, le SC Bastia avait également concédé la défaite (1-0) dans un Parc des Princes désert face au PSG le 26 février 2005. Le match avait été marqué par l'insulte raciste prononcée par l'entraîneur du club corse François Ciccolini à l'encontre de l'international albanais de Paris, Loris Cana. Il avait écopé de deux matches de suspension.
Marseille, pour sa part, s'était imposé face à Auxerre (3-1) en L1 le 24 janvier 2007 lors d'un match à huis clos, décrété après qu'un pompier eut été blessé par un gros pétard lancé par un supporteur marseillais lors d'un match OM-Nice le 29 octobre 2006.
Côté OM, si l'entraîneur Elie Baup considère que ce huis clos "n'est pas du tout un avantage", car "il n'y a pas d'environnement qui vous pousse à réagir", le défenseur Nicolas Nkoulou se félicite au contraire de l'absence dans les tribunes du bouillant public corse.
"Quand Bastia joue avec ses supporteurs, ça les motive. C'est donc plutôt bénéfique pour nous", estime l'international camerounais.
Les joueurs corses ne seront cependant pas tout à fait seuls. Le préfet de Haute-Corse a en effet autorisé les supporteurs du SC Bastia à installer un écran géant à une cinquantaine de mètres derrière la tribune sud.
© AFP/Franck Fife
Le défenseur de l'OM Nicolas N'Koulou tente de prendre le ballon au joueur du PSG Javier Pastore
le 31 octobre 2012
Environ 2000 à 3000 spectateurs devraient s'y presser pour appuyer leur équipe, en net regain de forme ces derniers temps en championnat.
Le SCB, 13e, vient d'enchaîner une victoire (2-1) contre Lorient, puis deux nuls (0-0) à Lille et Toulouse, qui témoignent des progrès de sa défense, la pire de L1, ex aequo avec Troyes, avec 33 buts encaissés.
A l'inverse, l'OM est branché sur courant alternatif. Toujours 3e de L1, le club n'a cependant enregistré qu'un seul succès en cinq matches, pour deux nuls et deux lourdes défaites à domicile contre Lyon (4-1) et Lorient (3-0) dimanche.
Lundi matin, le débriefing a été musclé. "Cela a piqué, comme souvent", a commenté Nkoulou.
"Il faut rebondir en professionnel, se prendre en charge individuellement, remettre en place des vertus collectives qui dans ces moments doivent être encore plus accentués", estime pour sa part Baup, qui enregistre deux nouveaux forfaits, ceux de Kaboré (suspendu) et Diawara (blessé).
Il pourra en revanche compter sur le retour de suspension de Rod Fanni et André Ayew, deux renforts bienvenus pour ce match disputé dans un contexte inhabituel.