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© AFP/Miguel Riopa
Le milieu de terrain du FC Porto Joao Moutinho ( à gauche) et son coéquipier, l'attaquant colombien James Rodriguez, avec le trophée de champion du Portugal, le 19 mai 2013, à Paços de Ferreira
A peine de retour en Ligue 1, Monaco, qui a pour ambition de décrocher une place en Ligue des champions dès la saison prochaine, a déjà frappé un grand coup sur le marché des transferts en recrutant le milieu international portugais Moutinho et l'attaquant international colombien James Rodriguez, du FC Porto, pour 70 millions d'euros.
"L'AS Monaco est heureuse d'annoncer avoir trouvé un accord avec le FC Porto et les joueurs Joao Moutinho et James Rodriguez pour leurs transferts à l'ASM FC à compter de la saison 2013-2014", a indiqué le club vendredi dans un communiqué, précisant que les deux joueurs ont signé un contrat de cinq ans.
Les droits sportifs de Rodriguez, ailier de 21 ans, pouvant évoluer aussi dans l'axe, ont été évalués à 45 millions d'euros, et ceux de Moutinho, 26 ans, s'élèvent à 25 millions, a précisé le FC Porto dans un communiqué aux autorités boursières.
Cette transaction fait de Rodriguez l'un des joueurs les plus chers de l'histoire de la Ligue 1 avec les deux internationaux brésiliens du Paris SG, Thiago Silva et Lucas.
Thiago Silva avait coûté entre 40 et 45 M EUR au PSG et Lucas Moura 40 M EUR.
Rodriguez (12 sélections, 2 buts) et Moutinho (57 sélections, 2 buts) avaient rejoint Porto au même moment en juillet 2010, Rodriguez en provenance du club argentin de Banfield et Moutinho en provenance du Sporting Portugal.
Moutinho avait alors été recruté pour 11 millions d'euros, un record pour un transfert entre deux clubs portugais.
Buteur cette année contre le PSG en C1, Rodriguez était arrivé de l'Atletico Banfield pour 5,1 millions d'euros.
Avec son transfert à Monaco, le jeune gaucher figure parmi les meilleures affaires réalisées par Porto qui, en août 2011, avait cédé son compatriote Radamel Falcao à l'Atletico Madrid pour un montant variable pouvant atteindre jusqu'à 47 millions d'euros.
A contre-pied
Les deux premières recrues du club monégasque, qui ont passé la visite médicale jeudi, "seront présentées aux médias lors de la reprise de l'entraînement du groupe professionnel, à une date définie par le club", conclut le communiqué de Monaco.
© AFP/Jean-Christophe Magnenet
L'entraîneur de Monaco Claudio Ranieri lors du match de L2 contre Le Mans le 17 mai 2013 à Monaco
Sans attendre l'ouverture officielle du marché des transferts, ni la fin des championnats de L1 et L2, Monaco et son président, le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, prennent donc une fois de plus à contre-pied les instances du football français, avec qui le club est en litige.
Après avoir annoncé, le 12 mai la saisine du Conseil d'Etat pour obtenir l'annulation d'une décision de la Ligue de football professionnel (LFP) l'obligeant à avoir son siège en France à compter de juin 2014, et après un recours au fond et un référé en suspension, Rybolovlev, démontre, en officialisant un tel investissement avec autant de célérité, son intention de peser de tout son poids dans le football français, quitte à en casser les codes actuels.
Il ne devrait pas s'arrêter là, l'entraîneur Claudio Ranieri ayant affiché cette semaine sa volonté de voir arriver "quatre ou cinq renforts de top niveau".
Si Monaco surveille quelques joueurs français de Ligue 1 (le Lillois Chedjou, les Parisiens Sakho et Menez, le Stéphanois Ruffier, le Lyonnais Gourcuff, le Toulousain Capoue), son président serait peu enclin à négocier avec ses homologues qui contestent la légitimité fiscale de son club.
En revanche, il vient de montrer sa capacité financière. Ce qui a pour objet, outre le fait de renforcer son effectif en vue d'atteindre les objectifs annoncés, de lancer deux signaux forts. Le premier aux clubs français, qui ne sont plus en position de force pour négocier un transfert avec le club de la Principauté. Le second, aux grands clubs européens, pour signifier que Monaco compte jouer dans leur cour.