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© AFP/Jacques Demarthon
Le directeur sportif du PSG Leonardo à l'issue de son audition devant la commission de discipline de la LFP, le 30 mai 2013 à Paris
La suspension jeudi de son directeur sportif Leonardo pour neuf mois ferme est venue compliquer encore un peu plus l'intersaison du Paris SG, dont on ne sait toujours pas qui sera l'entraîneur à la reprise début juillet.
Carlo Ancelotti ne veut plus être l'entraîneur du Paris SG, Arsène Wenger le voudra peut-être un jour mais pas cette saison, Rafael Benitez a préféré Naples, José Mourinho va probablement choisir Chelsea et voilà maintenant que Leonardo n'a plus le droit de s'asseoir sur un banc de touche.
Or, face aux envies de départ très clairement exprimées par Ancelotti, le plan B des dirigeants parisiens semblait bien être de confier la direction de l'équipe à Leonardo, en tentant de convaincre Wenger de rejoindre le fameux "projet" à partir de la saison 2014-2015.
Dans cette optique, ils espéraient sans doute une suspension n'excédant pas six mois, qui aurait permis au Brésilien de retrouver le banc au pire début novembre, ce qui aurait été un moindre mal.
© AFP/Frank Perry
L'entraîneur du Paris Saint-Germain, Carlo Ancelotti
, le 26 mai 2013 à Lorient
Désormais, et sous réserve de la décision de la commission supérieure d'appel de la fédération française -qui peut alléger ou confirmer la sanction, mais aussi l'alourdir-, ce n'est qu'à partir du 8 février que Leonardo aura à nouveau le droit d'être au bord du terrain.
Pas spécialement gênante pour un directeur sportif, la suspension de banc de touche est plus embêtante pour un entraîneur, surtout s'il vient de prendre en mains une équipe.
L'exemple souvent cité d' Antonio Conte , qui a coaché la Juventus Turin depuis les tribunes pendant quatre mois, n'est ainsi pas très pertinent puisque le technicien italien dirigeait déjà son équipe depuis une saison avant de purger sa suspension.
© AFP/Jacques Demarthon
Patrick Anton, l'avocat de l'arbitre bousculé Alexandre Castro, après la réunion de la commission de discipline de la LFP, le 30 mai 2013 à Paris
En outre, les dirigeants qatariens, très attachés à l'image véhiculée par leur club, ne seront peut-être pas enchantés de voir se multiplier les plans sur un entraîneur coincé en tribune.
Résultat, la grande partie de poker menteur à laquelle se livrent depuis deux semaines Ancelotti, le président du Paris SG Nasser El Khelaïfi et le Real Madrid, point de chute présumé de l'entraîneur italien, peut reprendre de plus belle.
Côté Real, on affirme toujours qu'Ancelotti n'a pas reçu d'offre. Dans le même temps, Anatoli Timochtchouk, joueur du Bayern Munich, a déclaré que son entraîneur Jupp Heynckes serait "à 99%" le prochain entraîneur des Merengue. "Je ne sais pas d'où Anatoli sort une telle idée", a répliqué Heynckes.
Surtout, le Paris SG, qui n'était déjà pas enclin à laisser Ancelotti filer sans contrepartie à Madrid, va probablement maintenant tout faire pour garder l'Italien. Car quel entraîneur serait aujourd'hui prêt à rejoindre Paris, sachant que les dirigeants rêvent de voir Wenger arriver dans à peine un an ?
Certains médias évoquent même la possibilité d'une séparation entre le PSG et Leonardo, pour pouvoir confier les pleins pouvoirs sportifs à Ancelotti et le convaincre de rester.
Mais les termes du communiqué par lequel le club a annoncé son intention de faire appel de la suspension de "Leo" ("décision infondée et extrêmement sévère", "totalement solidaire" de Leonardo) vont plutôt dans le sens d'un soutien au Brésilien.
Quant à Ancelotti, s'il veut vraiment partir, il peut encore racheter sa dernière année de contrat, ce qui lui coûterait quelques millions d'euros. La partie est commencée mais toutes les cartes n'ont pas encore été jouées.