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Jean-Michel Aulas suspendu pour Lyon/Saint-Etienne, et Vincent Labrune pour Marseille-Nice: les présidents de Lyon et de Marseille ont écopé jeudi d'un match de suspension ferme chacun pour leurs déclarations tapageuses en marge du houleux OM-OL du 20 septembre (1-1).
Ils ont précisément été sanctionnés de "deux matches de suspension, dont un avec sursis, de terrain, de vestiaire d'arbitres et de toutes fonctions officielles", selon le communiqué de la commission de discipline de la Ligue (LFP).
Et comme "la sanction prend effet le mardi 3 novembre", elle s'appliquera dimanche 8 novembre à l'occasion de deux grands rendez-vous des Olympiques: le derby contre les Verts et celui de la Côte d'Azur pour le retour d' Hatem Ben Arfa au stade Vélodrome.
A quelques mois de l'Euro-2016 organisé en France, la sanction touchant les deux dirigeants paraît clémente mais porte donc, hasard du calendrier, sur des rencontres à exposition médiatique et enjeu sportif forts.
En championnat, avant la 12e journée qui démarre vendredi soir par Rennes-PSG, OL et ASSE sont au coude à coude à deux points du podium, tandis que l'OM végète à la 14e place quand Nice (6e) anime le début de saison par son jeu léché et son spectacle offensif.
Les deux présidents paient pour leurs comportements lors d'un autre match de premier plan, aussi intense sur la pelouse qu'en dehors: ils s'étaient livrés à une guerre des déclarations par médias interposés en marge de cet "olympico" marqué par une interruption d'une demi-heure en raison de jets de projectiles sur la pelouse, et par l'image d'une marionnette pendue à l'effigie du néo-Lyonnais et ex-Marseillais Mathieu Valbuena dans les tribunes.
Labrune avait d'abord minimisé les incidents, et pointé les décisions arbitrales qui "factuellement" vont "toujours, toujours dans le même sens".
Aulas avait pour sa part qualifié son homologue de "guignol". Un chapelet de qualificatifs peu tendres allait s'ensuivre des deux côtés ("irresponsable", "pitre", "vieux lion"...).
- Aulas court, Labrune long -
Les deux présidents, initialement convoqués pour la séance du 15 octobre, avaient obtenu un report de leur audition à ce jeudi devant la commission de discipline, qui a repris depuis cet été les attributions du Conseil national de l'éthique (CNE) de la FFF.
Aulas était convoqué à 17h30 et Labrune à 18h15. Le premier est resté une grosse demi-heure au siège parisien de la Ligue, alors que son alter ego marseillais y a passé une heure et vingt minutes.
Ils ne se sont donc pas croisés, du moins publiquement, et ont été avares en déclarations à la sortie de leur audition. Comment s'est-elle passée pour Aulas ? "Très bien et très courte car je savais que vous attendiez", a simplement lâché le président lyonnais aux journalistes.
Labrune a-t-il évoqué devant la commission l'accord passé avec les supporters rétrocédant à l'OM la vente des places dans les virages du Vélodrome ? "Ah non, ça c'est pas le sujet, on n'a pas du tout parlé de ça", a-t-il répondu avant de partir.
Cet accord entre le club et les supporters, mettant fin à une situation héritée des années Tapie au tournant des années 1990, avait poussé la commission de discipline à faire preuve d'une certaine clémence le 15 octobre, en n'infligeant à l'OM que deux matches à huis clos partiel, purgés contre Angers puis Lorient.
La commission avait salué les "efforts" réalisés par le club après les incidents, l'accord avec les supporters mais aussi des mesures de sécurité.