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© AFP/Anne-Christine Poujoulat
Le milieu de terrain de Marseille, Florian Thauvin (à droite), est félicité par son coéquipier l'attaquant André-Pierre Gignac (à gauche) après avoir inscrit un but contre Valenciennes en match en retard de la 21e journée de Ligue 1 au stade Vélodrome le 29 janvier 2014
En première ligne en attaque et face à la colère des supporteurs, André-Pierre Gignac assume un rôle de leader dans la tempête que traverse actuellement Marseille comme il l'a encore démontré lors de la précieuse victoire mercredi contre Valenciennes (2-1).
Muet dimanche lors de la défaite à Monaco (2-0), pour la première fois depuis le 15 décembre, "Dédé" Gignac a été le détonateur de la révolte marseillaise mercredi en ouvrant la marque à la suite d'une énorme bévue de la défense adverse. Soit son dixième but en championnat et son seizième toutes compétitions confondues.
"Ce n'est pas parce que nous avons battu Valenciennes que c'est arrivé. Nous sommes là, à la cinquième place, en position d'attente. Il ne faut pas commettre l'erreur de se projeter trop loin", a-t-il commenté après cette petite victoire qui offre un répit bienvenu à l'OM.
Exigeant avec lui-même, il avait regretté mardi, devant la presse, que ses buts soient "moins décisifs que l'an dernier". Lors de la saison 2012/2013, où il avait atteint la barre des 18 réalisations, toutes compétitions confondues, l'OM gagnait en effet la plupart de ses matches par un but d'écart. Et « APG » était le plus souvent l'homme qui amenait les trois points.
Cette année, Gignac semble en passe de réaliser sa saison la plus aboutie depuis son arrivée en provenance de Toulouse en 2010. Le voilà parti pour battre son record de buts en L1 sous le maillot olympien (13 la saison dernière), et peut-être celui qui lui avait permis de finir meilleur buteur en 2009 avec Toulouse (24).
La confiance de José Anigo lui donne en tout cas des responsabilités, à tel point qu'il n'a pas hésité lorsque son entraîneur lui a demandé d'être plus impliqué dans la vie d'un vestiaire au bord de la rupture, miné par des dissensions internes et mis sous pression par les menaces des groupes de supporteurs.
Objectif Mondial
© AFP/Anne-Christine Poujoulat
L'attaquant de Marseille, André-Pierre Gignac, poursuivi par le défenseur de Valenciennes, Carl Medjani, lors d'un match en retard de la 21e journée de Ligue 1 au stade Vélodrome le 29 janvier 2014
"C'est normal, car je fais partie des plus anciens. Je joue ma quatrième saison à l'OM et après deux qui ont été compliquées pour moi, où je suis passé par des moments difficiles, je m'épanouis enfin depuis deux ans. Je me dois donc de mettre à profit mon vécu auprès des autres, notamment ceux qui viennent d'arriver", explique-t-il.
Dans le climat de tension entourant le club, il fut aussi l'un des joueurs, avec Mathieu Valbuena , dont la parole a porté lors de la rencontre mardi soir avec les associations de supporteurs, tentant de désamorcer leur colère qui grondait après l'élimination par Nice en Coupe de France (5-4) et la défaite contre Monaco.
La réussite actuelle de Gignac sera-t-elle suffisante pour atteindre ce qui constitue son objectif personnel, à savoir figurer dans les 23 Bleus qui iront au Brésil? Il sait que son avenir international va dépendre de ses prestations à venir. "Je pense avoir fait du bon travail ces dernières semaines". Mais il n'est pas le seul à pointer le bout de son nez. Le Lyonnais Bafétimbi Gomis, l'attaquant de Newcastle Loïc Rémy, ou encore celui de la Real Sociedad Antoine Griezmann réalisent un début d'année 2014 de très haut niveau. "Cela montre qu'il y a de la motivation. Et moi, j'aime ces gros challenges".
Dès dimanche, pour la réception de Toulouse en clôture de la 23e journée de Ligue 1, l'OM aura l'occasion de montrer qu'il est toujours en phase de reconquête. Et face au club qui lui a permis d'atteindre un premier sommet, André-Pierre Gignac voudra rester dans son rôle de premier de cordée et ouvrir la voie à une nouvelle victoire.