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© AFP/JEAN-FRANCOIS MONIER
La joie des joueurs du SCO Angers après le but de Cheikh N'Doye (g) contre Caen au stade Jean-Bouin, le 21 septembre 2016
On ne change pas une équipe qui gagne. Ni qui surprend. Angers, 9e la saison passée, squattant même pendant 14 journées le podium de L1, adhère complètement à cette maxime pour sa deuxième saison dans l'élite, qu'une autre idée reçue dit souvent plus périlleuse que la première.
Le départ catastrophique du SCO, avec trois défaites lors des trois premières journées - à Montpellier 1-0, contre Nice 1-0 et à Metz 2-0 - a d'ailleurs semblé accréditer cette thèse.
La réussite semblait fuir des Angevins qui avaient tiré 58 fois au but en trois rencontres, dont 14 fois cadrées, sans marquer.
Mais les Noir et Blanc ont réussi à redresser la barre en battant successivement Dijon (3-1), Bordeaux chez lui (1-0) et Caen (2-1), pour revenir à une 11e place plus confortable.
Seule ombre au tableau des Angevins: la longue indisponibilité de leur principal atout offensif, Billy Ketkeophomphone, qui devrait manquer toute la saison à cause d'une rupture des ligaments croisés du genou droit.
Assurément un coup dur pour les joueurs de Stéphane Moulin, qui avait pourtant trouvé les ingrédients pour redresser la machine.
"La première chose, c'est qu'on a manqué de réussite (et maintenant) on ne tire plus sur les poteaux, ni sur les barres, mais dans les buts", ce qui a enclenché "un phénomène de confiance qui n'est pas négligeable", détaille-t-il.
"Je pense qu'on fait les choses mieux aussi, avec plus d'agressivité, plus de justesse. Tout cela suffit à inverser le cours des choses", a-t-il complété.
La force morale du groupe, forgée dans la deuxième moitié de la saison de la montée et l'an passé, a aussi permis à l'équipe de traverser sans encombres ces perturbations.
"Même au début quand les résultats étaient moins présents, on a gardé cette bonne humeur et cet esprit-là", témoigne le milieu de terrain Thomas Mangani.
- Chiffres encourageants -
Sans rien renier du jeu qui lui a permis d'être l'un des adversaires les plus pénibles à jouer pour ses adversaires la saison dernière, Angers tente toutefois progressivement d'étoffer son arsenal tactique.
Avec 46% en moyenne, sa possession de balle reste relativement proche des 43% de l'année dernière, et le match de Bordeaux, remporté malgré 39% de possession, en est la preuve.
Mais d'autres chiffres sont plus encourageants, comme la moyenne de tirs par match, passée de 10,5 à presque 15, avec un taux de tirs cadrés qui a aussi progressé de 31% à 38%.
Angers est aussi, pour le moment, la 4e équipe qui centre le plus dans un match, avec 25 centres en moyenne, un exercice où il avait terminé dernier la saison passé avec 17 de moyenne.
Des progrès qui demandent confirmation à Monaco samedi, même si le club de la Principauté, piqué au vif par sa déroute (4-0) mercredi à Nice, sera "un adversaire complètement différent de ceux qu'on a joué, dans la qualité mais aussi dans le standing, dans plein de choses", avertit l'entraîneur.
"Ce ne sera pas un test car on n'est pas dans la même catégorie. Nous, on est concentré sur notre nombre de points. On sait que les matches à domicile contre Caen ou Dijon, c'est plus notre championnat", renchérit Mangani.
"Mais nos derniers résultats nous donnent la possibilité de jouer des matches comme ça avec plus de sérénité et de se dire qu'on peut savourer ces matches et pourquoi pas faire un bon résultat là-bas ?", poursuit l'ancien monégasque.
Vainqueur à Marseille ou à Lyon, capables de tenir le PSG en échec (0-0) et de battre Monaco (3-0) à Jean-Bouin l'an passé, Angers ne s'interdira rien cette saison encore.