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Romain Alessandrini, longtemps blessé et en manque de temps de jeu cette saison, n'a certes pas encore confirmé tous les espoirs que Marseille place en lui, mais son statut de sauveur dimanche contre Monaco (2-1) est encourageant.
La minute fut à l'image de sa saison : lancé par Florian Thauvin en contre, à deux contre un, Alessandrini, 26 ans, gâche une première occasion en or de mettre son équipe à 2-1 en n'assurant pas sa passe (86e). Le Vélodrome lui fait comprendre qu'il a manqué l'immanquable.
Souvent maladroit mais jamais abattu, il se rachète immédiatement en expédiant dans le but de Danijel Subasic la quinzième offrande de Dimitri Payet cette saison (87e). Son deuxième en championnat, en 24 matchs (11 titularisations).
Auparavant, c'est lui déjà qui avait surpris le gardien croate en contrôlant laborieusement le ballon pour finalement adresser le centre de l'égalisation à André Ayew (79e).
"Je suis déçu de ne pas avoir donné cette balle à Flo, je suis déçu aussi de ne pas avoir pris mes responsabilités pour tenter tout seul", a-t-il expliqué après la rencontre. "Mais j'ai la chance de marquer ce deuxième but, c'est bien pour moi et pour la confiance, et c'est bien pour l'équipe."
C'est bien aussi pour l'appréciation globale de son match. Car l'ancien Rennais, arrivé à l'été 2014 à Marseille, s'est beaucoup agacé cette saison de manquer de temps de jeu, éclipsé par Florian Thauvin dans les plans de Marcelo Bielsa.
- Alessandrini s'accroche -
Mais sur l'ensemble de ses dernières prestations, et même si Thauvin est devenu la tête de Turc du Vélodrome en raison de sa propension à oublier ses coéquipiers, Alessandrini continue à souffrir de la comparaison.
Moins puissant dans la percussion, pas toujours assuré dans les transmissions, il est aussi moins efficace dans le repli défensif. Mais alors que l'Orléanais a semblé lâcher dans la tête ces dernières semaines, au point de ne pas être retenu lors du déplacement à Metz (victoire 2-0), Alessandrini lui a eu le mérite de toujours s'accrocher et de ne jamais renoncer.
Même si physiquement il semble encore parfois en dedans, comme à Bordeaux où il s'était éteint en seconde période après avoir touché deux fois les montants en première, cette motivation fait du bien à l'OM, surtout dans les périodes de doute.
"On a nos chances de finir troisième, ce serait magnifique. On donne tout pour le club, on ne lâche jamais le club, on essaie de faire au mieux", a-t-il expliqué en zone mixte.
Cette mentalité lui a d'ailleurs coûté cher quand, pas assez remis d'une entorse à la cheville qui l'avait éloigné du terrain pendant deux mois, il avait rechuté fin janvier en voulant précipiter son retour.
Cette blessure, intervenue au pire moment pour le club, qui était alors privé de l'international André Ayew, parti à la CAN et titulaire du flanc gauche de l'attaque, l'a empêché de démontrer l'étendue de son talent. Et semble, par moments, avoir inhibé le natif de la région, fréquemment présenté comme un joueur fragile.
Reste que son allant et son envie de bien faire seront précieux pour Marseille, qui va devoir lutter jusqu'au bout pour tenter de se qualifier pour la Ligue des Champions.
Le club devra aussi pallier le départ probable d'André Ayew la saison prochaine. Alessandrini devrait alors avoir l'occasion de refaire parler de lui.