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Sacrés champions de France avant même de jouer, les Parisiens avaient la tête ailleurs, aux vacances pour certains, au Mondial pour d'autres, et ont donc "fêté" par une défaite face à Rennes (2-1) au Parc des Princes le 4e titre de leur histoire, le 2e d'affilée, mercredi lors de la 36e journée de L1.
Il y avait une drôle d'ambiance dans l'enceinte de la Porte de Saint Cloud où le suspense avait été éventé avec le nul entre Monaco et Guingamp (1-1), officialisant avant le coup d'envoi le nouveau couronnement des stars du Paris SG.
Le public parisien attendait une soirée de gala à la hauteur de l'évènement. Il a dû se contenter d'un remake des dernières prestations de ses héros, démobilisés après leur élimination frustrante en quart de finale de la Ligue des champions contre le Chelsea de José Mourinho.
Cela fait un moment que Paris, quasiment assuré du titre depuis plusieurs semaines, n'est plus que l'ombre de cette équipe rayonnante qui écrasait tout sur son passage aussi bien sur la scène nationale qu'européenne. Le championnat définitivement dans la poche, les supporteurs rêvaient pourtant d'un tout autre spectacle face à des Rennais au fond du trou après avoir été humiliés en finale de la Coupe de France par leurs voisins Guingampais (2-0), samedi.
Ezequiel Lavezzi a eu beau ouvrir la marque dès la 3e minute, le PSG a évolué sur un rythme de sénateur avant d'être cueilli à froid par les buts de Foued Kedir (23e) et de Ntep (27e) pour concéder son 3e revers de la saison en L1, le premier à domicile.
Le retour d'Ibra
"On s'en fout, on est les champions", scandait alors le Parc, comme pour excuser l'apathie des siens même si des sifflets se sont fait entendre à la pause.
Difficile toutefois de ne pas comprendre des joueurs obnubilés par la peur d'une blessure à un mois de la Coupe du monde au Brésil. Sur le 11 de départ aligné par Laurent Blanc , 8 Parisiens étaient potentiellement concernés par le grand rendez-vous quadriennal (Sirigu, Thiago Silva, Maxwell, Cabaye, Motta, Matuidi, Lavezzi, Cavani).
Comme par hasard, la période compliquée du PSG a aussi coïncidé avec la blessure à la cuisse droite de la superstar Zlatan Ibrahimovic . Le géant suédois, meilleur buteur de L1 (25 réalisations), a beaucoup manqué à ses coéquipiers depuis sa dernière apparition en quart de finale aller de C1 face à Chelsea, le 2 avril au Parc des Princes.
Sa rentrée (56e) a certes galvanisé ses troupes mais l'homme à tout faire de Paris n'a pas réussi à renverser la vapeur malgré quelques éclairs dont une frappe monumentale de plus de 30 mètres en fin de match (85e).
Il était temps que ça se termine pour le PSG et ses stars, qui ont savouré le coup de sifflet final comme une délivrance après une excellente saison, marquée par le doublé L1-Coupe de la ligue.