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© AFP/Jean-Christophe Verhaegen
Des supporteurs de Nancy manifestent à la fin du match perdu contre Rennes en L1 le 9 novembre 2012 à Nancy tandis que la police les surveille
Battus vendredi pour la neuvième fois de la saison en Ligue 1 (3-1 par Rennes), les joueurs de Nancy ont en plus dû faire face à la colère d'une cinquantaine de leurs supporteurs, qui ont réussi à se frayer un chemin jusqu'au vestiaire.
Tout s'est passé très vite: une hôtesse a franchi une porte sécurisée et des supporteurs, cagoulés pour certains, en ont profité pour forcer le passage et s'engoufrer dans le couloir d'accès aux vestiaires. Certains ont même réussi à pénétrer dans le vestiaire nancéien et il y a eu des coups de poing échangés, selon l'entourage du club.
"C'est aberrant, absurde et intolérable", a tout de suite réagi le président de Nancy, Jacques Rousselot, au micro de Canal+ Sport.
"Une scène ubuesque, hors du temps. Ça dépasse l'entendement. Le sport et surtout le football ne méritent pas un tel traitement. Ces pseudo supporteurs n'ont rien à faire dans le foot", a-t-il assuré.
La saison dernière, après la défaite à Evian (2-0, 25e journée, le 25 février), le dirigeant lorrain était allé calmer des supporteurs qui avaient attendu les joueurs après le décrassage. Mais à l'époque, ce n'était pas allé plus loin.
Vendredi, un cap a été franchi et Jacques Rousselot n'entend pas en rester là: "Je ne tolérerai jamais de tels actes et je vais chercher les auteurs. Je n'accepterai jamais ces atteintes à l'intégrité de mes joueurs. On va prôner l'union sacrée et trouver un remède à cette maladie".
© AFP/Jean-Christophe Verhaegen
Une banderole des supporteurs de Nancy en colère, le 9 novembre 2012 à Nancy
Au niveau sportif, l'ASNL, dernière à cinq points du premier non relégable avant les matches de samedi, semble se diriger tout droit vers la L2 sans vraiment trouver de solutions.
Son entame de match face à Rennes et même toute la première période ont été catastrophiques. Si le début de la seconde période a été encourageant avec le premier but de Zenke à la clé, les Lorrains ont encore payé très cher des erreurs individuelles. Après avoir offert le premier but à Erding à la 21e, le gardien Ndy Assembé (avec l'aide de Haïdara) a donné le troisième à Pitroipa en fin de rencontre.
"On ne gagne pas, on prend des buts à tous les matches et quand on voit la façon dont on les encaisse, c'est inquiétant", a reconnu l'entraîneur Jean Fernandez. "Il n'y a pas beaucoup de gens qui pensent qu'on va se maintenir mais dans le foot, il n'y a pas de vérité. Les joueurs et moi, on y croit toujours."
Son homologue rennais, Frédéric Antonetti, y croit aussi: "Il y a deux mois, on avait trois points en cinq matches dans un contexte difficile. Ce qu'on a fait nous (Rennes était 5e vendredi soir), je pense que Nancy peut le faire".
"Cette année, je pense que le championnat va être très, très serré. Le maintien peut se jouer avec peu de points. Il suffit d'une embellie sur un mois pour recoller, ajoutait l'entraîneur de Rennes. Il faut regarder le 17e. Je reste persuadé que cette équipe a les moyens de faire comme l'année dernière."
Nancy, longtemps relégable, avait terminé à la 11e place.