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© AFP/Bertrand Langlois
Zlatan Ibrahimovic
du PSG (à gauche) et Ludovic Sane de Bordeaux le 26 août 2012 au Parc des Princes à Paris.
Un fond de jeu inexistant, des stars en sommeil et un entraîneur déjà dos au mur: le début de saison du Paris SG, toujours sans succès en L1 après trois journées, est à mille lieux des rêves de grandeur de ses ambitieux propriétaires qataris.
. A quoi joue Ancelotti?
Neuf mois après son arrivée, l'Italien, pourtant doté de moyens colossaux et d'un staff pléthorique, n'est toujours pas parvenu à donner une réelle personnalité à son équipe. Le collectif reste balbutiant, chaque joueur voulant faire son petit numéro sans véritable cohésion d'ensemble. Un comble pour un technicien aussi réputé, dont le CV n'a quasiment pas d'équivalent en Europe. Qualifiés abusivement de "galactiques" après une frénésie d'achats spectaculaires, les Parisiens forment pour le moment une équipe ordinaire. Dimanche, Ancelotti a expliqué le mauvais démarrage de ses troupes par l'arrivée de nouveaux éléments et le retour de blessure tardif de certains. Un argument difficile à soutenir, seuls deux des titulaires contre Bordeaux ne faisant pas partie de l'effectif parisien la saison dernière (Ibrahimovic, Rabiot). Si la défense, qui n'a pas encaissé de buts depuis deux rencontres, progresse, c'est surtout l'animation offensive qui pêche par manque de vitesse et de percussion. Le fameux arbre de Noël cher à Carletto n'a surtout pas le même impact qu'en 2011-12 et peine à alimenter correctement les créateurs.
. Où sont les stars?
© AFP/Jacques Demarthon
Le milieu du Paris SG Javier Pastore
contrôle le ballon lors du match de Ligue 1 face à Bordeaux, le 26 août 2012 au Parc de Princes.
Après avoir investi plus de 130 M EUR en transferts, Paris ne s'attendait sûrement pas à une entame aussi poussive de la part de ses stars. Mais hormis Ibrahimovic, auteur d'un doublé salvateur lors de l'entame contre Lorient (2-2) et déjà incontournable malgré une condition physique précaire, les autres vedettes parisiennes sont aux abonnés absents et n'ont intégré ni la nouvelle dimension du club ni l'obligation de résultat qui va avec. L'alchimie du trio d'attaque s'est évaporée et la concurrence féroce pèse sur certains joueurs. Remplaçant dimanche, Ménez a ainsi voulu jouer les héros après son entrée en s'enfermant dans des dribbles inutiles. L'Argentin Lavezzi, sans doute la seule recrue à s'adapter difficilement, a très vite disparu de la circulation après un mauvais tacle à Ajaccio (2 matches de suspension). Son compatriote Pastore est toujours aussi énigmatique et donne encore l'impression de ne pas être concerné par les évènements sur le terrain. Nene, le meilleur Parisien la saison passée (21 buts, 11 passes décisives), a beau s'être fait une raison après avoir vainement réclamé une prolongation ou un départ, il n'est plus aussi saignant que par le passé.
. Quelles solutions?
Le terme de crise serait exagéré après seulement trois rencontres disputées mais un sursaut rapide devient urgent pour ne pas transformer le sacre annoncé en un flop monumental. Le calendrier n'offre d'ailleurs aucun répit au PSG, qui se déplacera dimanche à Lille avant d'accueillir Toulouse à quelques jours des retrouvailles tant attendues avec la Ligue des champions. Paris va bénéficier d'ici-là de l'incorporation progressive de Thiago Silva, débarqué avec l'étiquette de "meilleur défenseur du monde", et espère voir un Thiago Motta dans un autre état physique que celui, assez pathétique, affiché contre Bordeaux pour son premier match depuis sa blessure en finale de l'Euro-2012. Pour le reste, l'effectif quatre étoiles du PSG offre différentes options à Ancelotti. Pastore, médiocre aussi bien dans la ligne d'attaque qu'au milieu, n'aura peut-être pas un crédit illimité tout comme Maxwell à gauche de la défense. A moins que l'Italien n'opère un changement tactique en abandonnant son sacro-saint milieu à trois.