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© AFP/FRANCK FIFE
L'arbitrage vidéo a été utilisé pour la première fois en France lors du match France-Espagne, le 28 mars 2017 à Saint-Denis, près de Paris
La Ligue de football professionnel (LFP) a trouvé jeudi un nom et des revenus d'appoint pour la L1, avec le "naming" Conforama, et s'est dotée de paires d'yeux supplémentaires pour ses barrages avec l'utilisation de l'arbitrage vidéo dès fin mai.
Ce partenariat avec Conforama sera effectif pendant trois saisons, à partir de 2017-2018. Selon le journal L'Equipe, le groupe d'ameublement et de décoration "versera un peu moins de 10 millions d'euros par an" pour ce contrat.
"Nous ne communiquerons pas le montant mais néanmoins nous sommes très contents, c'est le plus gros montant de naming pour une compétition en France", s'est félicité Didier Quillot, le directeur général de la Ligue, devant la presse.
"Nous cherchions un +namer+ depuis un an. Ce n'est pas facile de chercher un +namer+ pour une compétition dans le football ou dans d'autres sports", a insisté le dirigeant.
Le directeur général de Conforama France, Antoine Brieu, a expliqué avoir noué des contacts avec la LFP dès l'été. Il a donc fallu plusieurs mois de négociations afin de trouver un accord. La Ligue avait même fait appel mi-mars à la société de conseil Havas Sports pour trouver ce partenaire tant désiré. Finalement elle n'a pas eu besoin de ses services puisque les contacts établis précédemment ont abouti.
- "revenus additionnels" -
Les comptes des clubs de L1 sont actuellement tout juste dans le vert, mais c'est surtout grâce à la vente de joueurs. Les recettes qui viendront de ce nouveau partenariat seront donc bienvenues.
Cette Ligue 1 Conforama vient d'ailleurs s'ajouter aux contrats de naming déjà noués par la LFP: la L2, l'antichambre de l'élite, est en effet passée depuis cet été sous la bannière de la chaîne de restauration rapide Domino's Pizza. L'e-Ligue 1, une compétition de jeux vidéos lancée par la LFP en octobre 2016, s'est adossée au groupe Orange à la rentrée 2017.
"C'est très important pour nous. Ce sont des revenus additionnels qui viennent dans les caisses des clubs. L'objectif, c'est l'amélioration de notre modèle économique", a insisté M. Quillot.
Pour la L2, le choix de la marque Domino's Pizza avait fait quelque peu jaser. Qu'en sera-t-il pour Conforama ? Sur les réseaux sociaux, les internautes y allaient déjà à coeur joie après cette annonce.
Mêmes les Magasins BUT se sont amusés sur Twitter: "Merci à tous ceux qui ont pensé à nous en découvrant la nouvelle".
M. Quillot n'a pas manqué de dresser la liste des points communs entre Conforama et la L1. "C'est une marque très grand public et de proximité avec un maillage territorial très important", a-t-il exposé, tandis que le directeur de Conforama expliquait que son groupe était le numéro 2 de la vente de téléviseurs et de canapés en France, deux accessoires précieux pour regarder un match...
- vidéo et "charge émotionnelle" -
L'autre grande annonce concerne l'arbitrage. L'assistance vidéo sera utilisée dès mai pour les barrages qui opposeront le 3e de L2 au 18e de L1 les 25 et 28 mai.
"On a voulu aller vite, plus que prévu", a déclaré M. Quillot. Le dirigeant de la LFP considère en effet que "l'arbitrage vidéo va dans le sens de l'histoire. On l'a encore vu avec le match entre le Real et le Bayern", un quart de finale de Ligue des champions où Cristiano Ronaldo a marqué en position de hors jeu, au grand dam des Bavarois.
Cette assistance vidéo sera utilisée dans le cadre de l'expérimentation lancée par l'Ifab, l'organe garant des règles du jeu qui doit se prononcer sur l'autorisation définitive de l'arbitrage vidéo en mars 2018.
Pascal Garibian, le responsable de l'arbitrage à la Fédération, a expliqué que les arbitres français avaient pu se former à l'assistance vidéo lors d'une série de matches amicaux et que les barrages seraient "l'occasion pour nous les arbitres d'être en conditions réelles avec une charge émotionnelle supplémentaire", compte tenu de l'enjeu décisif pour une éventuelle montée en L1 ou descente en L2. Mais "les arbitres assistants vidéos n'ont pas vocation à tout corriger. La décision de l'arbitre central prévaudra", a-t-il conclu.