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© AFP/MAHMUD HAMS
Les officiels de la Fédération palestinienne montrent à l'émissaire de la Fifa Tokyo Sexwale les dégâts de leurs locaux détruits à Gaza, le 1er juillet 2016
La fédération palestinienne de football presse la Fifa de mettre fin aux matches de clubs israéliens dans des colonies de Cisjordanie occupée, en la mettant en garde contre le risque de se rendre coupable de violations du droit international.
La fédération palestinienne a écrit à la fédération internationale quelques jours avant la réunion du comité exécutif des 13 et 14 octobre en Suisse. Le football israélien dans les colonies devrait figurer à l'ordre du jour du comité exécutif.
La communauté internationale considère comme illégale la colonisation, c'est-à-dire l'implantation par Israël de communautés civiles sur des territoires occupés comme la Cisjordanie.
Pour les Palestiniens, le fait que des clubs israéliens puissent disputer dans les colonies des matches reconnus par la fédération israélienne, et donc indirectement par la fédération internationale dont elle est membre, est une manifestation de plus de l'entreprise coloniale. La popularité du foot permet aussi d'attirer l'attention internationale sur la cause palestinienne.
Six clubs des 3e, 4e et 5e divisions israéliennes, considérées comme semi-professionnelles, jouent leurs matches à domicile non pas en Israël, mais en Cisjordanie, territoire occupé par l'armée israélienne depuis 1967.
Dans une lettre adressée au président de la Fifa Gianni Infantino, la fédération palestinienne demande à l'organisation de "mettre fin sans plus attendre à ces violations".
Ces matches ont lieu grâce à l'existence de pratiques jugées internationalement illégales, dit la fédération palestinienne dans cette lettre consultée par l'AFP.
Chaque terrain mis à la disposition des clubs des colonies et chaque licence permettant de disputer les matches sont une violation des textes internationaux comme les Conventions de Genève, dit-elle.
"La destruction et l'appropriation (par Israël) de biens dans de telles proportions, non justifiées par les nécessités militaires, (...) constituent un crime de guerre au regard de la loi internationale", dit-elle.
M. Infantino avait assuré la semaine passée à l'AFP que la résolution de cette question était "une de (ses) priorités".