Happy Birthday : |
© AFP/PIERRE-PHILIPPE MARCOU
Un arrêt du portier du Real Keylor Navas face à Dortmund, le 7 décembre 2016 à Madrid
Les inégalités économiques entre les plus grands clubs européens et les autres formations se sont creusées de manière spectaculaire lors des six dernières années, a constaté l'UEFA tout en se félicitant que son fair-play financier ait assaini la gestion du foot européen.
"Les 15 premiers clubs européens ont engrangé 1,514 milliard d'euros de recettes commerciales et de sponsoring au cours des six dernières années (soit une hausse de 148 %), contre 453 millions d'euros pour les quelque 700 autres clubs européens de première division (ce qui représente une hausse de 17 %)", écrit l'UEFA dans un rapport sur le fair-play financier qui doit être publié jeudi et que l'AFP a pu consulter.
"Il n'y a pas un facteur unique pour expliquer cet accroissement des disparités de revenus et puissance d'achat des +super clubs globaux+ par rapport au reste de l'Europe", affirme l'UEFA dans ce rapport. "Il y a une dizaine d'années, les recettes commerciales et de sponsoring étaient concentrées dans le sponsoring maillot et les accords avec les équipementiers, un peu de merchandising et un petit nombre de contrats de sponsoring locaux."
"Pour la grande majorité des clubs, cela reste le cas, mais pour la douzaine de +super clubs+ au niveau mondial, les recettes commerciales et les recettes de sponsoring augmentent, et les partenariats correspondants sont divisés et segmentés en un nombre de contrats plus élevé et plus lucratif", explique l'UEFA.
- 'Enorme réduction des pertes' -
"Ces clubs sont en mesure de monétiser leur énorme base de supporters, qui s'étend tout autour du globe et qui est bien plus accessible aujourd'hui à travers les médias sociaux qu'elle ne l'était par le passé", poursuit-elle.
Globalement, les recettes des clubs de football, qui "ont augmenté pendant 20 années consécutives", atteignent près de 17 milliards d'euros pour les clubs européens de première division, a calculé l'instance. Elles représentent plus du double de celles de 2004 et près de six fois celles de 1996, et "ont marqué une progression annuelle moyenne de 9,3%" lors des 20 dernières années.
L'UEFA se satisfait par ailleurs du fait que le fair-play financier, qu'elle a mis en place en 2010 pour empêcher les clubs européens de ne dépenser plus qu'ils ne le peuvent, a permis "une énorme réduction des pertes depuis son introduction, des investissements dans les infrastructures et des placements record des clubs."
"En règle générale, les clubs européens opèrent de plus en plus sur une base financière viable, les pertes cumulées s'étant réduites radicalement de 81% depuis la pleine application du fair-play financier, de 1,7 milliard d'euros en 2011 à près de 300 millions d'euros en 2015", note encore l'UEFA dans son rapport.