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© AFP/Jacques Demarthon
Le directeur sportif du PSG Leonardo avec son avocat Christophe Bertrand sortant du CNOSF le 22 août 2013 à Paris
L'ex-directeur sportif du PSG Leonardo, suspendu jusqu'au 30 juin 2014 pour un coup d'épaule à un arbitre, a contesté mardi devant le Tribunal administratif de Paris une sanction qui l'a selon lui "massacré".
Le TA avait été saisi en référé et l'ordonnance sur la forme devrait être rendue la semaine prochaine, selon la présidente de la chambre, Martine Doumergue. Le jugement sur le fond ne devrait, lui, pas intervenir avant plusieurs mois.
Le Brésilien, apparu tout sourire à son entrée au tribunal avec ses avocats Mes Paul Mauriac et Christophe Bertrand, est resté fidèle à sa stratégie pour tenter d'annuler une sanction de neuf mois, alourdie en appel jusqu'au 30 juin 2014.
Primo, il nie le caractère volontaire de la bousculade sur l'arbitre Alexandre Castro à l'issue du match de Ligue 1 PSG-Valenciennes (1-1) du 5 mai dernier au Parc des Princes.
Secundo, il estime la sanction "hors mesure", d'autant que la Fédération française de football (FFF) a demandé à la Fédération internationale (Fifa) son extension au plan mondial.
Les images de vidéosurveillance du Parc des Princes ont de nouveau été invoquées, et montrées à la présidente de la chambre à l'audience sans que le public puisse les voir.
"Cette sanction m'empêche de travailler. Je devais devenir l'entraîneur (du PSG) mais la sanction m'interdit de banc de touche", a-t-il déclaré à la barre. "Je ne peux même pas jouer en ligue amateur!".
"Quasi-licence"
Leonardo s'est par ailleurs élevé contre le "massacre" dont il a fait l'objet depuis l'éclatement de cette affaire, et les conséquences néfastes sur son image "au Japon, au Brésil, en Italie, en Espagne et en Angleterre". Des pays où ce polyglotte a ou pourrait exercer.
Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) s'était déclaré incompétent à la mi-septembre pour jouer son rôle de conciliateur, relevant que Leonardo n'était pas licencié auprès de la Fédération.
"Ce qui me motive, c'est le fond, mais comme le Comité olympique s'est déclaré incompétent, je suis obligé d'aller sur la forme", a avancé le technicien.
Les débats de mardi ont donc tourné autour de la question de savoir si les instances disciplinaires de la Fédération avaient le droit de sanctionner un dirigeant de club qui n'y était pas licencié.
L'avocate de la Fédération, Claudine Morain, a argué qu'il s'agissait d'une "situation de quasi-licence", étant donné que Leonardo "exerçait sa fonction exactement comme s'il était licencié".
Un argument contesté par les avocats de Leonardo. "Il faut un lien juridique entre une personne et la Fédération" pour qu'il y ait sanction, a assuré Me Bertrand.
"Nous sommes confiants mais prudents. Il y a un indice: le fait que la présidente ait insisté sur l'absence de licence", a pour sa part expliqué Me Mauriac à l'AFP à la sortie de l'audience.