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Le PSG se rend mercredi à Londres pour affronter Chelsea en 8e de finale retour de la Ligue des champions, trois semaines après l'incident raciste provoqué par certains supporteurs anglais dans le métro parisien qui avait suscité une vive émotion.
La vague d'indignation a éclaté le 18 février, au lendemain de l'incident filmé par un Britannique vivant en France et qui a vu un homme noir empêché d'entrer dans une rame par un groupe de supporteurs des Blues chantant: "Nous sommes racistes, nous sommes racistes et on aime ça!".
Au Royaume-Uni, les réactions ont rapidement afflué de toutes parts, du monde du football évidemment, mais également des associations de lutte contre les discriminations ou de celles de supporteurs, ainsi que du monde politique, avec, en point d'orgue, celle du Premier ministre David Cameron.
Celui-ci a qualifié l'incident "d'extrêmement dérangeant et inquiétant". Dans la foulée, Scotland Yard s'est mis au travail, après avoir proposé sa collaboration à la police française.
Chelsea, dont la réputation de certains supporteurs les plus virulents est sulfureuse, avait été le premier à condamner les faits et faire amende honorable.
Le 20 février, l'entraîneur José Mourinho a déclaré s'être senti "honteux" et le 21, ses joueurs ont porté un maillot anti-discrimination appelant à la tolérance avant le coup d'envoi du match contre Burnley. A Stamford Bridge, qui accueillera mercredi les Parisiens, certains supporteurs ont même tendu une banderole sur laquelle on pouvait lire: "Noirs ou Blancs, nous sommes tous bleus".
- Invitation déclinée -
Sur le front des investigations, la police londonienne a indiqué avoir identifié et interrogé trois hommes mais les faits ayant eu lieu à l'étranger, elle n'a pas pu les arrêter.
De son côté, le club a interdit temporairement de stade cinq de ses supporteurs soupçonnés d'être impliqués dans l'accident.
Montré du doigt et désigné à la vindicte populaire, l'un d'eux, ancien policier municipal retrouvé par les tabloïds, s'est même excusé publiquement. Agé de 50 ans, il s'agit du directeur d'une ONG travaillant en Afrique.
De nouveau sensibilisé au problème récurrent et latent du racisme dans son football, le pays est ensuite resté en alerte plusieurs jours, rapportant plusieurs faits et évènements isolés.
Quatre jours après l'incident parisien, une enquête a été ouverte pour des faits similaires à la gare de St Pancras commis le mercredi soir par des supporteurs à la descente de l'Eurostar.
Le dimanche 2 mars, nouvelle et dernière réplique en date, à bord d'un train entre Londres et Manchester: des passagers ont rapporté des comportements racistes et alerté la police des transports qui a fait descendre quatre personnes du train et ouvert une enquête. Là encore, les supporteurs de Chelsea sont visés.
Dans ce climat, l'avocat de la victime parisienne, Me Jim Michel-Gabriel a assuré vendredi dans le Guardian que son client avait préféré décliner l'invitation des Blues pour assister au match retour entre les deux équipes.
"On rencontrera Chelsea, mais pas pendant un match. Il est trop tôt pour ça", a-t-il expliqué.