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Avec le championnat qui ne semble plus être qu'une formalité, le Paris SG, qui a remporté samedi la Coupe de la Ligue (2-1), atteindra l'objectif de deux titres dans la saison fixé par ses propriétaires qataris, sans faire oublier la désillusion en Ligue des Champions.
C'est incontestablement une saison historique pour le club de la capitale au vu de son palmarès. Son seul autre doublé avait beaucoup moins d'allure puisqu'il s'agissait, en 1998, d'un doublé de Coupes (Ligue et France) sans le titre national.
Toutefois, la victoire en Coupe de la Ligue et celle, probable, en L1, laisseront un goût amer. La fin de championnat semblera en effet bien terne aux Parisiens qui regarderont les demi-finales de Ligue des Champions à la télévision, après avoir été éliminés par le Chelsea de José Mourinho en quarts de finale.
La joie samedi après la victoire en finale de Coupe de la Ligue, était rageuse, expression à la fois de la pression que les joueurs avaient sur les épaules et l'esprit de revanche qui les habitait après les critiques essuyées.
Blaise Matuidi , le seul joueur parisien qui s'est présenté devant la presse à l'issue de la finale, était d'ailleurs très remonté:
"On a répondu à tous les gens qui jettent tout pour un ou deux matches. On va chercher le championnat et ca fera une très, très bonne saison du PSG. Si vous, vous ne voulez pas le dire, en tout cas nous on le dit. On vous le dit", a-t-il déclaré samedi.
"On fait une très bonne saison. On a 79 points en championnat. Il n'y a pas beaucoup d'équipes dans l'histoire de la Ligue 1 qui ont ce total à 6 journées de la fin. Après on va dire: +Paris a beaucoup investi, c'est normal+. Mais les matches, il faut les jouer. Il n'y a pas de match facile. On s'est battu tout au long de la saison et ce soir on est vraiment heureux", a-t-il insisté.
Peu d'options de jeu
"Le contexte récent était difficile", a reconnu l'entraîneur Laurent Blanc qui admet : "On pourra toujours faire mieux. Je sais qu'après il faudra briller en Europe, car ça obnubile tout le monde".
Oui, le Paris SG aura, malgré une élimination en 16es de finale de Coupe de France contre Montpellier, dominé la saison franco-française de la tête et des épaules. Personne n'a semblé en mesure de rivaliser avec l'ogre parisien, surtout quand Zlatan Ibrahimovic est sur le terrain.
Toutefois, il est plus dur de briller à l'extérieur face aux grosses cylindrées. Si le club a eu le mérité de passer sans encombre contre des oppositions a priori plus faibles, comme Anderlecht, l'Olympiakos ou Leverkusen, il a buté comme en 2012-2013 sur le premier gros morceau: Chelsea.
Le match à Chelsea le 8 avril comme la finale samedi contre Lyon ont mis en lumière certaines carences. Ainsi en deuxième période contre Lyon comme lors du match à Stamford Bridge, les Parisiens, qui menaient au score (sur l?ensemble des deux matches en C1 et au tableau d?affichage contre Lyon) ont subi sans pouvoir inverser la tendance. Contre Chelsea, l'issue a été malheureuse avec le but de Demba Ba en toute fin de match. Contre Lyon, les Parisiens ont eu la réussite mais ont été dominés et ont concédé des coup de pieds arrêtés qui auraient pu les mettre en danger.
C'est dans ce domaine que le club doit progresser. Car, si le fonds de jeu proposé par Laurent Blanc est effectivement plus attrayant que celui produit sous Carlo Ancelotti , les Parisiens semblent ne disposer d'aucune solution tactique autre que leur jeu et leur équipe type. S'il a marqué des points sur le jeu, Laurent Blanc en a perdu sur ce plan-là. Le club pourrait recruter d'autres joueurs à l'intersaison pour se ménager de nouvelles options mais Blanc -ou son successeur au cas, peu probable, où il ne serait pas reconduit-- devra absolument travailler cet aspect-là pour atteindre les objectifs fixés.