Happy Birthday : |
© AFP/FRANCK FIFE
Le journaliste sportif Pierre Ménès, le 27 mars 2016 à Paris
Connu pour son franc-parler et sa forte personnalité, le journaliste sportif Pierre Ménès va "renaître" dimanche soir dans le Canal football club de Canal+ après sept mois d'absence et des greffes de foie et de rein qui lui ont sauvé la vie, raconte-t-il à l'AFP.
"Même les gens qui ne m'aiment pas ont envie de me voir revenir", lance cette figure du commentaire footballistique, qui avoue avoir "peur de craquer pendant l'émission".
Le chroniqueur a quitté la grand-messe dominicale de Canal+ en août 2016, après une hémorragie interne. Les médecins diagnostiquent alors une cirrhose à celui qui ne boit pas d'alcool.
Pierre Ménès, 53 ans, raconte dans son livre "Deuxième mi-temps" (éditions Kero) ces mois de maladie et sa "résurrection" suite à une double greffe.
Cinq mois pendant lesquels le journaliste "à l'appétit solide" est passé sous la barre des 100 kilos alors qu'il en a pesé 160.
"J'ai besoin de retrouver ma place, je ne pense qu'au jour où je vais revenir dans la vie active", explique Pierre Ménès, qui tient par ailleurs un blog, écrit des chroniques pour CNews Matin, fait des pronostics pour un site de paris, et a la gâchette facile sur Twitter.
- "Je dis ce que je pense" -
Pierre Ménès joue de son personnage de tacleur, qui divise les fans de foot après plusieurs années passées comme journaliste à France Football, puis à L'Equipe, et bientôt vingt ans de télévision.
"Je dis ce que je pense. Dans l'émission, je suis le fond de sauce, le truc qui donne du goût", indique-t-il tout en relativisant: "Mais je suis aussi conscient que je ne parle que de foot: ça n'a aucun caractère de gravité".
Le chroniqueur s'est attiré les foudres de nombreuses stars de ce milieu où les insultes fusent facilement, se faisant traiter de "clochard" par l'international Patrice Evra ou se faisant surnommer "le gros de Canal+" par à l'époque l'entraîneur de Lille René Girard.
"Ca peut être étonnant comme phrase dans ma bouche, mais j'aime les joueurs", souligne Pierre Ménès. "Je les comprends. Quand ils veulent bien s'en donner la peine, ils voient que je les comprends. J'ai de très bons rapports avec beaucoup d'entre eux". Il cite notamment Thiago Motta, Bafé Gomis et Hugo Lloris parmi ceux qui l'ont soutenu pendant cette période loin des plateaux.
Dans son livre, préparé avec la collaboration de l'écrivain Catherine Siguret, Pierre Ménès raconte le coaching intensif de sa compagne Mélissa et de sa mère, très présentes pour le soutenir pendant sa convalescence.
Et le chroniqueur n'épargne au lecteur aucun détail sur sa maladie, qui concerne 1% de la population en France et 5% aux Etats-Unis, selon les spécialistes. Il est devenu ambassadeur du dépistage de cette cirrhose surnommée "Nash", une forme avancée du foie gras non alcoolique, pour laquelle il n'existe aucun médicament approuvé, aucune pilule miracle.