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Les joueurs du FC Metz porteront des T-shirts "Ensemble, sauvons Serge Atlaoui", le Français originaire de Metz condamné à mort en Indonésie, mardi soir avant le début du match en retard de la 32e journée de L1 face au PSG.
La Ligue de football professionnel a autorisé cette action au Parc des Princes à la suite d'une requête de l'association Ensemble contre la peine de mort (ECPM) et des journaux lorrains Le Républicain Lorrain, l'Est Républicain et Vosges Matin, très mobilisés pour Serge Atlaoui, précise un communiqué de l'association EPCM.
"C'est fantastique!" s'est réjouie Sabine Atlaoui, l'épouse du condamné à mort citée dans le communiqué d'EPCM, remerciant le FC Metz et les initiateurs de cette action "fort symbolique".
EPCM avait également demandé au PSG d'user de sa notoriété en Asie pour plaider la cause de Serge Atlaoui. Le PSG a notamment conclu en début d'année un partenariat régional avec GarudaFood, l'un des leaders indonésiens de l'agroalimentaire.
Mais le PSG a décliné l'invitation: "A nos yeux, un club de football et ses joueurs doivent s'en tenir aux limites de leur territoire de légitimité et de compétence, fût-ce pour soutenir un ressortissant français", a réagi dans un communiqué son directeur général délégué Jean-Claude Blanc.
"Contrairement à ce qui a été affirmé par erreur, le Paris Saint-Germain n'a programmé aucune tournée en Indonésie ni l'été prochain, ni ultérieurement", a précisé M. Blanc, alors que l'avocat de Serge Atlaoui, Me Richard Sédillot, avait appelé dimanche le PSG à renoncer à des matches de gala en Indonésie.
Samedi, Serge Atlaoui a été retiré au dernier moment de la liste des prochaines exécutions pour trafic de drogue en Indonésie, son recours contestant le rejet de sa demande de grâce par le président indonésien n'ayant pas encore été examiné.
Cette procédure administrative va prendre encore "au moins deux semaines" selon le parquet général indonésien, qui a indiqué mardi qu'il n'attendrait "pas trop longtemps" pour exécuter Serge Atlaoui si son recours était rejeté.
Incarcéré en Indonésie depuis 2005 et condamné à mort depuis 2007, Serge Atlaoui, 51 ans, a toujours clamé son innocence. Cet artisan soudeur a toujours affirmé qu'il ignorait que l'usine d'acrylique où il devait installer des machines industrielles abritait en réalité une fabrique clandestine d'ecstasy.
Le parquet général d'Indonésie a confirmé l'exécution de neuf autres condamnés à mort, dont huit étrangers, pour trafic de drogue mardi après minuit (17H00 GMT, 19H00 heure française).