Happy Birthday : |
© AFP/MIGUEL RIOPA
Les joueurs du Benfica, sacrés champions du Portugal, le 13 mai 2017 à l'issue d'un festival offensif devant Guimaraes, à Lisbonne
Le Benfica Lisbonne s'est adjugé samedi d'une façon autoritaire son quatrième titre de champion consécutif, le 36ème de son histoire, en signant une victoire probante sur le Vitoria Guimaraes 5 buts à 0 dans un stade de la Luz en extase.
En tête depuis la cinquième journée, les "Aigles" auront fait cavalier seul tout au long de la saison avec pour seul véritable adversaire le FC Porto, en embuscade pendant une bonne partie de l'exercice avant de s'écrouler à partir de la mi-mars avec une série de matchs nuls.
Grâce à cette "manita" infligée à Guimaraes, la "ville berceau" située dans le nord du Portugal, le club lisboète est "tetracampeao" en enchaînant quatre championnats d'affilée, un exploit que les "Aigles" n'avaient jamais réalisé au cours de leur histoire centenaire.
Cette performance avait déjà été réalisée par les rivaux de Lisbonne du Sporting Portugal au début des années 1950 et également par les "ennemis" du FC Porto à la fin des années 1990 et 2000.
Le tournant de la saison a eu lieu le 1er avril quand les "Dragons" du FC Porto, revenus à un point, n'ont pas fait mieux que le résultat nul lors de leur déplacement sur la pelouse des "encarnados" du Benfica (1-1).
- La consécration sans Jesus -
Avec ce nouveau titre domestique, le club du légendaire Eusébio montre qu'il a parfaitement géré la transition après le départ de l'entraîneur Jorge Jesus chez les "frères ennemis" du Sporting à l'été 2015. En recrutant le coach Rui Vitoria en provenance de Guimaraes, les Aigles ont fait oublier l'héritage de Jesus qui avait notamment remporté trois titres de champions (2010, 2014, 2015) et deux finales de Ligue Europa (2013, 2014) en six ans.
En 2016/2017, le Benfica n'a connu que deux petites défaites en Championnat. Il a su allier une attaque toujours efficace grâce à ses trois internationaux spécialistes de la gâchette Raul Jimenez (Mexique), Jonas (Brésil) et Kostas Mitroglou (Grèce), à une défense de fer qui n'a encaissé que 15 buts en 33 journées, moitié moins que le Maritimo Funchal, deuxième défense la plus efficace de la ligue portugaise.
Face à Guimaraes, les Aigles ont débuté tambour battant en trouvant la faille dès les premières minutes grâce à un but de l'Argentin Franco Cervi (11e) puis une réalisation de Jimenez (16e) à peine le quart d'heure de jeu écoulé pour se mettre à l'abri.
L'international portugais Pizzi (37e) et Jonas (44e) parachevaient le premier acte parfait des Lisboètes avant que le Brésilien s'offre un doublé en seconde période (67). Au coup de sifflet final, sur cette victoire sans appel, c'est tout le stade de la Luz qui a explosé de joie.
- Lisbonne la rouge -
Avec 36 Championnats, 25 coupes nationales, 6 Supercoupes et deux Coupes d'Europe des clubs champions (C1) remportées au début des années 1960, le Benfica affiche le plus beau palmarès du football portugais.
Si le club s'est arrêté en huitièmes de finale de Ligue des Champions face aux Allemands du Borussia Dortmund malgré un succès dans leur antre (1-0, 4-0), les Aigles pourront faire oublier leur modeste campagne européenne en tentant de réaliser le doublé Championnat-Coupe du Portugal le 28 mai prochain, une nouvelle fois face à Guimaraes.
Avant même la fin de la rencontre, les supporters du Benfica ont commencé à fêter bruyamment le titre. A Lisbonne, les klaxons ont retenti dans les rues envahies de "benfiquistas" euphoriques qui ont convergé dans la soirée vers la Place du Marquis de Pombal, lieu habituel de célébration des titres des Lisboètes.
Dans un flot de maillots, fumigènes et écharpes rouges, les fans du Benfica ont paré la statue du Marquis de Pombal dominant l'Avenida Liberdade, la plus célèbre artère de la capitale portugaise, des couleurs du club pour fêter le nouveau trophée glané par l'équipe la plus suivie du pays.