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© AFP/JACK GUEZ
Marco Van Basten
, directeur technique de la Fifa (d), le 9 mai 2017 à Manama
L'arbitrage vidéo, que la Fifa espère introduire lors du Mondial-2018, est "bon pour l'honnêteté" dans le football, a estimé jeudi Marco Van Basten , responsable du développement technique de l'instance.
L'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) "aide beaucoup le football, le jeu et les arbitres, c'est bon pour l'honnêteté", a déclaré à l'AFP M. Van Basten, à l'issue d'un atelier organisé au siège de la Fifa par l'International Board (Ifab), l'organe garant des règles du foot.
L'arbitrage vidéo "doit être généralisé lors du Mondial-2018 en Russie, c'est notre objectif mais nous sommes encore en phase de tests et il reste beaucoup de défis à régler", a ajouté l'ancien attaquant néerlandais.
Pour Van Basten, "en tant que joueur, une fois qu'on l'utilise, on ne peut plus s'en passer et c'est ce qui fait la force de ce projet".
Le Board a autorisé en mars 2016 l'arbitrage vidéo à titre expérimental et doit se prononcer sur son adoption définitive en mars 2018. Mais en avril, Gianni Infantino, président de la Fifa, a assuré que cette nouvelle technologie serait utilisée lors du Mondial-2018 "car nous n'avons que des retours très positifs".
"Le recours à l'arbitrage vidéo ne se fera qu'en cas d'erreur évidente" de l'arbitre, a expliqué David Elleray, ancien arbitre international et responsable du dossier VAR à l'Ifab.
"Ainsi, récemment lors d'un match aux Pays-Bas, l'arbitre avait donné un carton rouge au dernier défenseur qui avait retenu l'attaquant par le maillot. Or l'arbitrage vidéo a permis de voir que l'attaquant avait au préalable lui-même retenu le défenseur par le maillot et l'arbitre a donc inversé sa décision", a ajouté M. Elleray.
- "Précision" prime sur "rapidité" -
"Plus de 25 pays suivent de près cette technologie et 15 ont déjà commencé à la tester. L'Allemagne va l'introduire la saison prochaine pour tous les matches de Bundesliga et l'Italie prévoit de le faire pour la Série A", a ajouté Lukas Brud, secrétaire de l'Ifab.
Déjà testé notamment aux Pays-Bas, en Australie ou aux Etats-Unis, le "VAR" vient d'être utilisé pour la première fois en France pour un match de clubs, le 23 mai à l'occasion d'un barrage d'accession à la Ligue 2.
Le Brésil va l'utiliser de son côté pour la première fois "en août pour un match du championnat paulista", a indiqué à l'AFP Manoel Serapiao, responsable de l'arbitrage à la Fédération brésilienne (CBF).
Plusieurs questions autour du VAR restent en suspens, notamment l'opportunité de diffuser sur les écrans géants du stade les images utilisées par l'arbitre vidéo. "Il y a des arguments pour et contre, la décision sera prise par le Board en mars 2018", répond M. Elleray.
Autre question: jusqu'où dans le jeu l'arbitre vidéo peut-il remonter pour par exemple refuser un but à la suite d'une faute ? "Il peut remonter au tout début de la phase directe d'attaque, il n'y a pas de limite de temps", répond l'ancien arbitre international.
Le Board souhaite aussi "réduire le temps nécessaire à l'analyse vidéo et donc l'interruption du jeu. Mais la précision est plus importante que la rapidité", ajoute encore M. Elleray.